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Notre relation amour-haine avec la monarchie



Depuis des siècles, les monarchies fascinent les historiens et les peuples. Quoi qu’on en dise, nous ne faisons pas exception. Au Canada et au Québec, avec la royauté britannique, quelque chose a toutefois changé.

Avec le temps, une espèce de relation amour-haine – je dirais même réciproque entre la famille royale et ses « sujets », dont nous – semble s’être installée pour de bon.

Un élément de fascination persiste en effet. C’est évident. Avouons-le, quoi de plus « divertissant » qu’une famille aussi royalement dysfonctionnelle que celle des Windsor ? Les malheurs des très riches nous rassurant parfois sur les nôtres... 

Même la mort, cet automne, de la reine Élizabeth II à 96 ans et après 70 ans de règne quasi impeccable, n’y aura rien fait. 

Les sondages ont beau montrer qu’une part substantielle des Canadiens et des Québécois souhaite libérer le pays de tout lien signifiant avec la monarchie, on continue néanmoins à jeter un coup d’œil sur les tribulations désolantes de l’après-Élizabeth II.

L’accession de son fils, Charles, à sa succession – devenu le roi Charles III – y est certes pour beaucoup. Malgré son intellect solide et son intérêt réel porté depuis longtemps à une flopée de causes importantes, dont l’environnement, l’homme attire peu les foules. Encore moins, la sympathie.

  • Écoutez Josée Legault à l’émission d’Alexandre Moranville-Ouellet diffusé via QUB radio :

Mariage de façade 

Son mariage de façade avec la princesse Diana – décédée tragiquement en 1997 – y est aussi pour beaucoup. Difficile d’oublier que pour sa jeune épouse, Charles fut surtout un mari menteur, manipulateur et trompeur. 

Comble de malchance pour le nouveau roi, le hasard fait également que la diffusion de la 5e saison de la minisérie The Crown – dont le sujet principal est justement l’échec de leur mariage – tombe à un bien mauvais moment pour lui, alors qu’il entame à peine son propre règne. 

Même les reportages en Grande--Bretagne sur l’émission en 2024 de nouveaux billets de banque à l’effigie de Charles III suscitent peu d’enthousiasme. Un euphémisme...

Et que dire du très gênant vaudeville entourant le pleurnichage narcissique répétitif du couple Meghan et Harry, petit-fils d’Elizabeth II et fils de Charles III et Diana ?

Là aussi, face à eux, c’est la même relation amour-haine. Le ridicule de leurs complaintes et la fortune qu’ils en font à force d’épandre leurs « souffrances » dans les médias crèvent les yeux.

Pleurnichage narcissique

Le pseudo-documentaire qu’ils ont produit sur eux-mêmes, diffusé sur Netflix, a pourtant raflé les plus hautes cotes d’écoute à ce jour pour ce type de production. Comme quoi, la fascination perdure.

Et ce n’est pas tout... La semaine prochaine, l’autobiographie du prince Harry, intitulée Spare, sortira dans les librairies. Suivra une brochette d’entrevues à heures de grande écoute et sur tous les continents.

On sait déjà qu’il y règle encore plus durement ses comptes avec son père, son frère William (aussi le futur roi), le personnel du palais de Buckingham, les médias, etc. 

Pour titiller les futurs acheteurs du livre, on rapporte même que Harry y raconte comment, en 2019, son frère, William, l’aurait vertement engueulé et agressé physiquement jusqu’à le jeter par terre et le blesser au dos. 

Et ce n’est pas tout... Le 6 mai, Charles III sera couronné officiellement. Facile de prévoir qu’il y aura de nombreuses comparaisons peu flatteuses avec le règne de sa mère.

Bref, attachons nos tuques et sortons nos tasses de thé. Pour le meilleur et pour le pire, notre relation amour-haine avec les Windsor est loin d’avoir dit son dernier mot. 

Malgré même la disparition à l’Assemblée nationale de l’obligation pour les élus de prêter serment au roi.







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