2023: essayons de prédire l'imprévisible!
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On connaît déjà différents enjeux qui parsèmeront notre prochaine année.
On sait que l’inflation continuera à nous guetter. Et que le gouvernement Legault, telle une figure paternelle bien présente, « sera là pour les Québécois ».
On sait qu’on débattra d’immigration. Un exercice quasi quotidien tournant à vide. Et que, probablement, un caquiste, si ce n’est pas le PM, se mettra un pied dans la bouche.
On sait que Justin Trudeau va « continuer à essayer d’aider à travailler fort pour aider à soulager les Canadiens ».
On ne sait pas si une étude pour le 3e lien arrivera, par contre.
On sait que Gabriel Nadeau-Dubois étourdira François Legault, avec toute sa maestria habituelle, mais patatras, aucun changement dans les intentions de vote n’arrivera.
On sait que Pierre Fitzgibbon et la commissaire à l’éthique continueront d’entretenir des liens étroits.
Tout ça est prévisible. Mais sortons des sentiers battus, essayons de prédire l’imprévisible.
Une élection fédérale en 2023 ?
Personne n’y croit vraiment. Ou personne n’en veut. Ou peut-être les deux.
À une exception : Justin Trudeau. C’est lui qui a le plus intérêt à se lancer en élection, devant un NPD fantomatique et Pierre Poilievre qui fait peur aux modérés.
Le seul problème pour Trudeau, c’est qu’on lui a reproché d’avoir déclenché la dernière élection. Mais s’il attend trop, les services fédéraux catastrophiques l’affecteront et le désir d’alternance se manifestera.
Soyez aux aguets, une élection rôde.
La tentation fédérale de Duhaime
Éric Duhaime dit clairement qu’il ne se joindra pas aux conservateurs canadiens. Il continuera de bâtir le PCQ, même si ses alter ego fédéraux tentent de le convaincre. Il a le mérite de la clarté.
Mais en politique, un non est parfois un peut-être. Et peut-être est parfois un oui.
La question qui tue : entre la possibilité de devenir un ministre important d’un pays du G7, ou celle de construire un parti politique sans député et sans entrée à l’Assemblée nationale, vous feriez quoi, vous ?
Mmmh.
Un sauveur pour devenir chef du PLQ ?
Mmmh.
Ça brassera pour GND.
Un vote de confiance pour les porte-paroles de QS est prévu cette année.
Gabriel Nadeau-Dubois possède un ascendant sur son caucus et les électeurs solidaires.
Mais, sur sa base militante, plus confortable dans la contestation que le pragmatisme nécessaire à la politique active, c’est moins clair.
GND a proposé un recentrage à la dernière élection. Le Grand soir était remis aux calendes grecques. Pari nécessaire, mais raté, les électeurs n’ont pas suivi.
Ce sera donc une autre année pour lui à se balancer entre le souhaitable et le nécessaire pour plaire à sa base. Retour à la case départ. S’il devait perdre la partielle dans Saint-Henri-Saint-Anne, laissé vacant par le départ de Dominique Anglade, son leadership pourrait s’affaiblir.
M. le Lieutenant-gouverneur, votre poste est peut-être en danger.
À trois députés, le PQ ne peut pas frapper sur tout ce qui bouge. Ils parleront des régions et des questions identitaires. Mais on voudra aussi continuer à s’attaquer aux symboles du gouvernement fédéral. Le serment du roi leur a donné un élan.
Est-ce que le poste de lieutenant-gouverneur, représentant du roi et qui dépose son sceau d’approbation sur nos lois, pourrait être leur prochaine cible ?
Surtout que la CAQ, à une autre époque, promettait d’abolir ce poste « lorsque le contexte » s’y prêterait.