Québec garde sous tutelle les Floralies
Ces résidences pour aînés doivent encore faire mieux
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Québec renouvelle pour trois mois la tutelle aux deux résidences pour aînés Floralies, toujours insatisfait des soins offerts dans ces centres où ont été répertoriés plusieurs cas de maltraitance et de violence.
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L’établissement de santé responsable nous a confirmé qu’il avait dû prendre cette décision afin « de poursuivre le soutien offert aux Floralies », dont les résidences de Lachine et de LaSalle, où logent plus de 400 aînés, sont administrées par l’État depuis septembre.
« Malgré que la situation ait été stabilisée, un travail de collaboration est toujours en cours avec les dirigeants des Floralies afin de s’assurer du rehaussement pérenne de la qualité des soins et services offerts aux résidents et veiller au maintien de l’application des recommandations », a expliqué Hélène Bergeron-Gamache, porte-parole pour le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.
Le renouvellement de l’administration provisoire concerne les sections en ressource intermédiaire et de résidence privée pour aînés, tandis que la mission CHSLD est toujours sous tutelle.
Notre Bureau d’enquête révélait en novembre que le réseau de la santé avait dû déployer aux Floralies 160 employés du réseau public et embaucher « en urgence » une gestionnaire à 150 $ l’heure.
Un enquêteur externe embauché par Québec avait pour sa part brossé un portrait dévastateur des pratiques y ayant lieu, précisant qu’une « multitude de soins et de services n’a pas été rendue aux résidentes ».
Toujours précaire
Signe que la situation est toujours précaire, le réseau a dû embaucher une nouvelle ressource privée pour améliorer la gestion des Floralies, en vertu d’un contrat de quelque 115 000 $ conclu fin décembre, a découvert notre Bureau d’enquête.
Annie Lemoine, celle qui a obtenu le contrat, devra notamment « supporter le gestionnaire responsable de site dans l’organisation des soins et services aux Floralies LaSalle », peut-on lire sur le site de gestion des contrats du gouvernement.
Par ailleurs, Québec reste flou quant aux moyens qu’il possède pour récupérer les millions de dollars publics investis aux Floralies, qui appartiennent au géant français de la santé Vivalto.
Quatre résidences pour aînés au Québec sont présentement sous tutelle, soit complètement ou en partie.
– Avec Yves Lévesque
