L’inflation, c’est payant pour les banques, admet le PDG de la BN
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La Banque Nationale (BN) continuera de profiter de la hausse des taux d’intérêt en 2023, a indiqué lundi le grand patron de l’institution financière québécoise, Laurent Ferreira.
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La hausse des taux a « eu un impact énorme [sur la rentabilité de la banque] en 2022 et nous allons voir cet impact se poursuivre en 2023 », a déclaré M. Ferreira lundi dans le cadre d’une conférence organisée par RBC Marchés des capitaux.
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Profits en hausse
La remontée rapide du taux directeur de la Banque du Canada a fait bondir la marge nette des institutions financières. Il s’agit de l’écart entre le taux d’intérêt qu’elles versent sur les dépôts et celui qu’elles perçoivent sur les hypothèques et autres prêts.
Au cours de l’exercice qui a pris fin le 31 octobre, la marge nette d’intérêts de la Banque Nationale a atteint 2,14 %, contre 2,11 % l’année précédente.
Le revenu net d’intérêts de la banque a crû de 12 % pour atteindre 2,9 milliards $ et les profits nets de 14 % pour s’élever à 1,3 milliard $.
L’institution a aussi bénéficié de la hausse des volumes de prêts (+ 8 %) et de dépôts (+ 4 %).
Résolument optimiste, Laurent Ferreira a affirmé avoir bon espoir que le plafonnement des taux d’intérêt, attendu au milieu de l’année, n’aura pas d’effet négatif sur la rentabilité de la Banque Nationale.
Vous êtes encore capables de payer
Jusqu’ici, a-t-il dit, les clients ayant des prêts à taux variables sont toujours en mesure d’honorer leurs paiements.
« Nous sommes très actifs pour ouvrir le dialogue avec eux et nous assurer qu’ils vont être capables d’absorber les hausses de taux », a précisé M. Ferreira.
« De façon générale, lorsque nous examinons la performance de notre portefeuille [de prêts] ainsi que la capacité de nos clients d’assumer des taux plus élevés, c’est plutôt bon », a-t-il ajouté.