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Accusé d’avoir tué un jeune en évitant des bébés canards

Il roulait en sens inverse dans une courbe lors d’une collision avec un motocycliste

GEN -  PROCÈS DE ÉRIC RONDEAU
Éric Rondeau, lundi, au palais de justice de Joliette, où il subit son procès pour conduite dangereuse causant la mort de Félix-Antoine Gagné. La victime a péri à la suite d’une collision fatale survenue le 22 juillet 2019 à Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière. Photo Martin Alarie


Un homme de Repentigny subit son procès pour avoir tué un motocycliste de 19 ans en provoquant un violent face-à-face alors qu’il essayait d’éviter... une famille de canards.

Le 22 juillet 2019, Félix-Antoine Gagné roulait à moto sur la route 345, à Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière. 

Il circulait dans sa propre voie lorsque, dans une courbe, il est arrivé face à face avec la camionnette d’Éric Rondeau. 

GEN -  PROCÈS DE ÉRIC RONDEAU
Photo Martin Alarie

Ce dernier circulait en sens contraire et le motocycliste n’a eu aucune chance : il a péri à l’impact. 

Éric Rondeau, 47 ans, fait face à une accusation de conduite dangereuse causant la mort. Son procès devant jury s’est ouvert, lundi, au palais de justice de Joliette.

GEN -  PROCÈS DE ÉRIC RONDEAU
Félix-Antoine Gagné. Victime Photo tirée du site internet domainefuneraire.com

Au moment du drame, l’accusé venait de voir passer sur la route devant lui une cane et ses petits canetons. 

Il a alors immobilisé son véhicule, a activé ses clignotants d’urgence, puis a bifurqué dans la voie inverse en contournant les oiseaux. Au même moment, Félix-Antoine Gagné a surgi, sur sa motocyclette. 

Basse vitesse

Les procureurs de la Couronne, Mes Alexandre Dubois et Jade Coderre, tenteront de démontrer que c’est le changement de voie de l’accusé qui a été fatal pour la victime. 

GEN -  PROCÈS DE ÉRIC RONDEAU
Photo Martin Alarie

En effet, après avoir traversé la ligne double pour se retrouver dans la voie inverse de la courbe, l’accusé y aurait circulé à très basse vitesse, soit à 18 km/h. La limite permise sur cette route est de 70 km/h. 

«Selon notre théorie de cause, les circonstances de la manœuvre volontaire de l’accusé qui s’est retrouvé dans la voie de la victime constituent un écart marqué avec le comportement qu’aurait adopté une personne raisonnable, placée dans les mêmes circonstances», a indiqué Me Dubois en salle d’audience.

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Scène filmée

Par ailleurs, ce dernier a averti le jury qu’un témoin «particulier», «impartial, neutre et silencieux» serait au cœur de ce procès : une caméra de surveillance. 

La violente collision a en effet été filmée dans son entièreté, a-t-il expliqué. 

La vidéo sera présentée aux jurés au cours du procès.

La Couronne doit faire entendre deux experts reconstitutionnistes. 

Ces derniers expliqueront davantage les circonstances du face-à-face, soit la trajectoire des véhicules, leur vitesse, mais également le temps de perception et de réaction des personnes impliquées. 

L’accusé est représenté par Me Richard Dubé. Le juge du procès est Marc-André Blanchard. 

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