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«Ils essaient de faire la même chose que George Floyd avec moi»

«Ils essaient de faire la même chose que George Floyd avec moi»
Capture d'écran YouTube


Plus de deux ans après le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par un policier, un autre cas de brutalité policière soulève des questions aux États-Unis. 

Des vidéos de l’intervention policière ayant mené au décès de l’enseignant de 31 ans Keenan Anderson, à Los Angeles, le 3 janvier dernier, ont circulé sur les réseaux sociaux. L’homme de race noire est devenu agité lors de l’intervention.

Il avait précédemment été impliqué dans un accident de la route. Semblant présenter un comportement erratique, il s’est ensuite dirigé vers la route. Les autorités ont donc décidé d’utiliser la force pour le maîtriser.

Alors que l’homme se trouvait au sol, les policiers l’ont atteint quatre fois dans le dos en 33 secondes avec un pistolet à impulsion électrique (taser gun).

Dans l’une des vidéos, Keenan Anderson demande de l’aide à plusieurs occasions, alors que les policiers tentent de le maîtriser.

«Ils essaient de faire la même chose que George Floyd avec moi», s’est exclamé l’homme qui travaillait à Washington D.C. et qui était en visite à Los Angeles.

Il a été menotté avant l’arrivée des ambulanciers. Il est finalement décédé à l’hôpital quatre heures plus tard, après un arrêt cardiaque.

Keenan Anderson est le cousin de Patrisse Cullors, cofondateur du mouvement Black Lives Matter.

«Ça va être difficile de convaincre un juge»

Un député du nord de la Californie et haut conseiller de l'État sur les tactiques policières, Ed Obayashi, a critiqué l’intervention dans une entrevue au Los Angeles Times.

«Ça va être difficile de convaincre un juge que ces officiers ont utilisé une force raisonnable, a-t-il dit. En regardant les images, il ne menace pas les policiers. La victime indiquait qu’il ne résistait pas. Ce qui pourrait être considéré comme une résistance est un réflexe automatique du corps à l'application douloureuse du Taser.»

Un policier à la retraite, Walter Katz, a lui aussi émis de sérieuses réserves. Katz a fait savoir que la victime ne pouvait pas se conformer à l’ordre des policiers après la première utilisation de l’arme.

«La première application du Taser est telle que, si elle est efficace, elle contracte les muscles, de sorte que la personne ne peut pas bouger, et la rend incapable de se conformer à cet ordre, a-t-il expliqué. [...] C’était une mauvaise décision du policier d’utiliser l’arme à répétition.»

Le Service de police de Los Angeles (LAPD) a ouvert une enquête au sujet de l’intervention.







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