/news/consumer
Navigation

Sauvetage des dépanneurs de village: la conjoncture est favorable, dit un expert

Sauvetage des dépanneurs de village: la conjoncture est favorable, dit un expert
Photo fournie par les éditions MultiMondes

Coup d'oeil sur cet article

Le phénomène du sauvetage des dépanneurs ou petites épiceries de village qui a fait l’objet d’une série d’articles de l’Agence QMI durant le weekend n’est pas le fruit du hasard, selon un expert qui étudie ces questions depuis des années. 

• À lire aussi: Les régions au secours des commerces de proximité

• À lire aussi: Le premier dépanneur sans employés n’a pas fonctionné

• À lire aussi: À la rescousse de nos dépanneurs: une famille de 10 redonne vie au village

Bernard Vachon, professeur retraité du département de géographie de l’UQAM, estime que le dysfonctionnement des grandes villes et la réorganisation du travail accélérée par la pandémie se présentent comme des éléments centraux de la redynamisation des régions qui s’opère en ce moment.

«Avant, les gens fuyaient les milieux qui ne leur donnaient pas d’opportunités [et allaient à la ville], aujourd’hui, c’est l’inverse, à cause du dysfonctionnement des grandes villes, de la hausse de la criminalité, de la hausse des taxes, et du coût des mesures pour corriger le dysfonctionnement. Par exemple, les investissements massifs dans le transport [le métro, le troisième lien]», soutient Bernard Vachon, professeur retraité du département de géographie de l’UQAM.

Sauvetage des dépanneurs de village: la conjoncture est favorable, dit un expert
Photo fournie par les éditions MultiMondes

Le désir de vivre à l’extérieur de la ville était déjà présent dans l’esprit de beaucoup de gens, souligne-t-il, ajoutant que «la pandémie a été un révélateur et un accélérateur». «Il y a eu un boom de la demande pour ce rêve d’aller vivre en banlieue ou en région.»

«Le télétravail a bénéficié d’une acceptabilité rapide et s’est répandu très vite [permettant aux employés d’avoir] un lieu de travail associé au lieu où ils veulent vivre», constate M. Vachon.

Selon lui, il va de soi que ces gens qui se sont établis en région ces dernières années réclament des services de proximité (commerces, écoles, etc.), créant ainsi un nouveau dynamisme. L’effet est palpable en termes de migrations interrégionales avec, en toile de fond, les stratégies d’attractivité mises en place par les localités et les régions.

«Les dépanneurs et les petits commerces sont au cœur de ça», soutient l’expert en développement territorial qui vient de publier «Rebâtir les régions du Québec – Un plaidoyer, un projet politique», aux éditions MultiMondes.

«Avec la conjoncture actuelle, certaines tendances passées - l’exode rural - sont de plus en plus renversées. [...] Il est possible de penser à un renversement de tendance. [...] Les gouvernements doivent adopter des mesures pour encourager l’occupation du territoire du Québec.»

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.