Inacceptable coupures à la STM: où est Valérie Plante?
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En 2010, la STM créait un service nécessaire et structurant d’autobus « 10 minutes max » sur les grandes artères.
La proposition était simple et claire. Cela permettait à environ 90 % des Montréalais d’avoir accès, à une distance de marche acceptable, à ces lignes qui rejoignaient le métro sans jamais attendre plus de 10 minutes de 6 h à 21 h du lundi au vendredi. C’était attractif.
Baisse de service
Des 31 lignes actives, deux ans de pandémie plus tard, il en restait 8 jusqu’à ce que la STM annonce, début janvier, rien de moins que l’abolition de ce service apprécié. Navrant.
La mairesse Plante a mis à la présidence de la STM un élu de Projet Montréal qui est membre de son comité exécutif, elle est donc directement imputable de cette décision.
Oui, la pandémie a créé une baisse d’achalandage et donc une perte de revenus, mais où est donc Valérie Plante pour alerter les décideurs sur toutes les tribunes et créer des alliances avec les autres maires afin de convaincre les gouvernements qu’il faut investir massivement pour aider les sociétés de transport à se remettre sur pied ?
- Écoutez la chronique de Elsie Lefebvre via QUB radio :
1,3 million de déplacements
Le transport collectif n’est pas une lubie d’écolos, c’est un moyen de transport essentiel pour nombre d’infirmières, secrétaires, ouvriers, étudiants, aînés... Ça diminue aussi la congestion.
Pour Montréal, avant la pandémie, c’était en moyenne 1,3 million de déplacements par jour avec une croissance importante d’achalandage de près de 10 % (2016-2019) et 375 millions de déplacements annuellement. Le virage collectif fonctionnait à plein.
En transport collectif, c’est la poule et l’œuf. C’est l’offre attrayante, abondante et fiable qui convainc les usagers de faire le saut. La pandémie a fait mal, il faut donc redoubler d’efforts, de promotions, d’incitatifs.
Qui va lâcher sa voiture pour aller attendre plus longtemps au grand vent et dans la gadoue ? Cette coupure de service envoie un très mauvais signal et c’est une fois de plus les usagers de l’est de Montréal qui en sont les principales victimes.