Système de santé: ça craque partout dans le monde
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Quand on parle du système de santé, on a souvent le réflexe de retourner dans les archives pour se rappeler que rien n’a changé.
On se dit que ça fait 40 ans que notre système de santé prend l’eau, en toute connaissance de cause. Que les problèmes d’hier sont les mêmes d’aujourd’hui. Plus ça change...
Ces jours-ci, c’est l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui est l’incarnation de notre système exsangue et inhumain. L’incarnation, aussi, de notre incapacité collective à améliorer un tant soit peu notre réseau, et ce, peu importe la couleur politique au pouvoir.
Mais est-ce que la médiocrité de notre système est un fait uniquement québécois ?
Non, car partout ça craque présentement. Tous les systèmes de santé dans les pays occidentaux sont en faillite.
Ailleurs
Commençons par la France.
Je vous cite l’éditorial du journal Libération, le 30 décembre dernier.
« Des hôpitaux qui débordent, des soignants qui craquent et des patients qui trinquent [...] le système craque de partout. » Le président Macron parle de « sortir de ce jour de crise sans fin ».
« Ce jour de crise sans fin », c’est exactement ce que disent les infirmières de partout au Québec.
En Ontario, on a dû faire appel à la Croix-Rouge en décembre dernier pour pallier le manque de personnel. On en est là !
Au Royaume-Uni, le système de santé britannique est aussi dans un état de putréfaction. On parle d’une « crise humanitaire » là-bas. On y vit les mêmes histoires d’horreur : des attentes interminables et du personnel infirmier à bout de souffle.
En Belgique, en Espagne, en Suisse, partout, c’est le même phénomène. Tous font face à des systèmes incapables de remplir leurs promesses d’autrefois.
Impossible quête
Je ne dis pas ça pour nous dédouaner. Mais pour constater que l’un des piliers de l’État-providence – un système de santé universel – se désagrège.
Nous sommes devant un équilibre démographique qui ne tient plus.
Comme vous, j’estime grandement Christian Dubé. Simplement, j’ai l’impression qu’on demeurera devant un ministre-pompier, armé de fusils à eau devant un incendie devenu incontrôlable.