Je n’aime pas les câlins!
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Je le déclare en cette journée internationale des câlins.
Cette idée saugrenue de proclamer une journée pour se faire un câlin a germé dans la tête d’un révérend américain en 1986. Il a décrété qu’à la fin janvier, on avait besoin de soutien moral.
J’avoue qu’après la frénésie des Fêtes et sitôt le repas du Premier de l’an digéré, janvier est mortel.
Il ne se passe plus rien jusqu’à la Saint-Valentin.
Je hais ça, les câlins !
Je ne manque pas de compassion et suis sensible au sort de mes congénères, mais vous ne me verrez pas distribuer des câlins à tout venant aujourd’hui.
C’est comme faire la bise.
En France, chez mon père, on se faisait la bise à cœur de jour.
Quant à ma Vieille, elle est issue d’une génération qui, par pudeur, réprimait les débordements d’affection en public.
La bise maintenant entrée dans les mœurs québécoises, ça m’exaspère parfois de tendre la joue pour recevoir une bise qui ne s’y pose jamais et se perd dans le vide...
Donne un bec à ta mère !
Ben voyons donc ! Même ma Vieille est rendue à vouloir nous embrasser quand on sort de chez elle. Elle nous a toujours témoigné son affection, mais sans donner dans les effusions.
Ça lui a pris comme ça, tout bonnement.
Elle a déclaré un jour que, sur son vieil âge, il fallait qu’elle embrasse ses enfants...
- On sait pas, tout d’un coup que je meurs...
Depuis, avant que je passe la porte, on se donne un petit bec.
Du calme, on ne se lance quand même pas dans les câlins sirupeux.
La « câlinothérapie » : très peu pour moi.
Cependant, en ce jour du câlin 2023, ce sont les Iraniennes et les Afghanes que je prends dans mes bras, ainsi que les hommes qui les soutiennent.
Sans oublier le peuple ukrainien que j’embrasse.
Tous ces gens ont bien besoin d’un débordement de tendresse.