Remise à l’eau en hiver, oui, mais attention....
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Il est fort agréable de ramener des poissons à la maison pour nourrir la tablée. En revanche, on doit également penser aux générations de demain et assurer la pérennité des diverses espèces.
La graciation des poissons est pratiquée par de nombreux adeptes depuis plusieurs décennies déjà. Lorsqu’on en retourne un à l’eau, dans son élément, on ne peut évidemment pas le faire n’importe comment, au détriment de sa survie. Cet acte d’une grande noblesse devient encore plus difficile à exécuter correctement en hiver. Le ministère des Ressources fauniques de l’État du Utah, aux États-Unis, publiait dernièrement quelques judicieux conseils sur le sujet. Voici l’essentiel de ses propos :
Barrière thermique
Comme on le sait, plusieurs salmonidés, percidés, etc., ont de la difficulté à endurer une exposition à l’eau chaude ou même à l’air chaud, en été. Le phénomène inverse s’applique également durant la saison hivernale. Les diverses espèces vivent dans des eaux frigorifiées, mais elles ne sont toutefois pas gelées. Quand on sort un spécimen de l’eau, il y a des chances que la température externe soit beaucoup plus froide que celle de l’eau. Lorsque le mercure descend au-dessous de zéro, l’eau qui est présente sur des zones sensibles comme les yeux et les branchies peut commencer à geler et engendrer des blessures irréversibles ou de sérieux malaises qui mettront la survie de l’animal en péril.
Il est fortement recommandé de minimiser le temps d’exposition à l’air libre et de le relâcher le plus rapidement possible après sa capture.
Pour réduire toute attente, qui peut s’avérer fatale, assurez-vous d’avoir à portée de la main tous les outils utiles pour déloger un hameçon ou un trépied. Chaque seconde compte vraiment lors de cette opération. Les spécialistes suggéraient de transporter vos pinces avec une lanière qu’on porte au cou ou de les placer dans un contenant ouvert comme une chaudière de type cinq gallons qu’on garde à proximité de soi.
Protection
Le corps des poissons est recouvert de mucus. Cette sécrétion visqueuse, que certains appellent du limon ou du gluant, protège leur peau. En été, on dit de se mouiller les mains avant de les manipuler pour éviter de le retirer. En hiver, retenez que vos gants et vos mitaines, fabriqués de tissu absorbant, peuvent littéralement agir comme une éponge et laisser votre capture sans bouclier protecteur, ce qui risque d’entraîner, entre autres, des maladies fongiques. Soutenez les poissons à main nue ou tout au moins avec des gants plastifiés ou caoutchoutés que vous aurez mouillés au préalable.
Souvenez-vous aussi que ce n’est vraiment pas une bonne idée de déposer votre prise directement sur la glace, pour éviter le gel, le bris des nageoires et le retrait de mucus.
Comme je le disais dans mon introduction, il n’y a pas de problème à capturer légalement des poissons, à les éviscérer et à les consommer. Toutes les autres prises doivent être traitées avec respect en faisant le maximum d’effort pour vraiment leur donner une chance de survivre suite aux beaux combats qu’elles vous ont offerts. Petits poissons deviendront grands, pour le plaisir de tous.
Bonne pêche !