Plus de 20 ans de prison pour cette Québécoise qui a tenté d'empoisonner Trump?
Coup d'oeil sur cet article
Une Québécoise qui vient d’admettre avoir tenté d’envoyer une lettre empoisonnée à Donald Trump en 2020 risque de passer plus de 20 ans en prison aux États-Unis.
• À lire aussi: La Québécoise qui voulait empoisonner Trump connaîtra bientôt sa suggestion de peine
• À lire aussi: Pas de savon ni de dentifrice pour celle qui voulait empoisonner Trump
Pascale Ferrier était accusée d’avoir tenté d’envoyer une lettre contenant de la ricine, un poison végétal extrêmement toxique, à l’ex-président américain Donald Trump.
«Nous espérons que cette résolution servira d'avertissement que l'utilisation de notre système postal pour envoyer une substance toxique et d'autres menaces de ce type vous coûtera votre liberté pendant de nombreuses années», a indiqué le procureur du District de Columbia Matthew M. Graves.
Ferrier passera 262 mois en prison si la cour accepte cet accord en avril prochain.
- Écoutez Tout savoir en 24 minutes via QUB Radio :
Les services secrets américains avaient détecté la lettre empoissonnée dans la salle de tri du courrier de la Maison-Blanche le matin du 18 septembre 2020, quelques semaines avant l'élection présidentielle.
Ferrier avait également expédié huit missives semblables à des agences fédérales situées au Texas.
Six d’entre elles auraient été adressées à des individus travaillant dans un centre de détention du Texas, où Ferrier a été incarcérée en 2019. Ces lettres auraient été expédiées les 15 et 16 septembre 2020.
Mme Ferrier avait été arrêtée quelques jours plus tard, alors qu’elle voulait traverser la frontière américaine par voie terrestre à partir de l’Ontario.
Elle était alors en possession d’un pistolet 9 mm chargé, de près de 300 munitions, d'un pistolet paralysant, de deux couteaux, d'une matraque et d'un répulsif à ours.
Elle avait alors elle-même déclaré ses intentions aux douaniers et avait affirmé qu’elle «était recherchée par le FBI pour les lettres avec la ricine», pouvait-on lire dans l’affidavit de l’agent spécial du FBI Jonathan Preston suivant son arrestation.
Ses empreintes avaient été identifiées sur certaines lettres postées au Texas et une analyse calligraphique avait confirmé que l’écriture correspondait à celle qu’utilisait Ferrier en détention.
De la ricine avait aussi été retrouvée sur un pilon et un mortier dans sa résidence de Saint-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal.
L’an dernier, notre Bureau d’enquête avait révélé que Pascale Ferrier aurait été radicalisée par des mouvements d’extrême gauche en faveur de l’immigration, entre autres sur les réseaux sociaux.
«Retire ta candidature pour les élections. J’ai confectionné un cadeau qui t’incitera à le faire. Le cadeau est dans cette lettre. Si ça ne fonctionne pas, je trouverai une meilleure recette pour un autre poison, ou j’utiliserai peut-être mes armes quand je serai en mesure de venir», avait-elle notamment écrit dans sa lettre destinée à Donald Trump.
Elle avait également qualifié l’ancien président des États-Unis «d’affreux clown tyrannique».
Les recherches du FBI ont démontré que Ferrier avait utilisé les mêmes mots le 9 septembre 2020 sur les médias sociaux Twitter et Facebook, en ajoutant cependant cette référence: #killTrump.
– Avec Philippe Langlois et Michael Nguyen