Drainville privilégie les faibles au détriment des autres
Coup d'oeil sur cet article
Quand est-ce que l’école québécoise va cesser de privilégier les plus faibles au détriment de tous les autres?
Les élèves en difficulté sont incorporés aux classes normales avec des effets catastrophiques sur les autres élèves.
Quand après avoir expliqué trois fois en classe le même sujet et que cinq ou six personnes dans le groupe ne comprennent toujours pas, le professeur est obligé de recommencer son explication pour une quatrième fois; que se passe-t-il avec les autres élèves? Ils s’ennuient mortellement, ils deviennent dissipés, et surtout, leur droit de recevoir un enseignement à la hauteur de leurs capacités est bafoué.
Quand dans un cours, des élèves extrêmement faibles sont jumelés pour des travaux d’équipe avec des élèves qui n’ont pas de difficultés majeures, qu’advient-il? Les plus faibles sont mis à l'écart, avec raison, parce que les autres veulent obtenir de bonnes notes et parce que, de toute manière, il est souvent impossible de bien travailler en équipe avec eux.
Quand en classe, des élèves peu doués posent des questions qui dénotent leur faiblesse, qu’arrive-t-il? Réponse: ils passent pour des cruchons, s’en rendent compte, et ils cessent de poser des questions.
- Ne manquez pas la chronique de Loïc Tassé au micro de Benot Dutrizac, tous les jours sur les ondes de QUB radio :
Ravages
La philosophie d’incorporation des plus faibles dans les classes normales continue à faire des ravages dans nos écoles.
Elle démotive les élèves sans problème particulier.
Elle exténue les professeurs qui finissent trop souvent par abandonner la profession.
Elle démoralise les plus faibles qui, à mesure qu’ils avancent, réalisent qu’ils sont de moins en moins capables de suivre la matière.
Le ministre Bernard Drainville semble croire que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il suffit d’ajouter en classe les ressources nécessaires.
Cette approche peut avoir du bon au primaire, si le redoublement est permis. Mais elle devient complètement ridicule au secondaire. La multiplication des projets particuliers et la valorisation des formations courtes n’y changeront rien.
Une partie de la réforme annoncée du ministre Drainville se fait au profit des plus faibles sur le dos des autres élèves.
Enrichis, réguliers, allégés
Il est essentiel de revenir à une division des groupes entre enrichis, réguliers et allégés.
Tant que Bernard Drainville refusera d’admettre que les élèves du public doivent être divisés entre ces catégories, les parents préféreront, avec raison, envoyer leurs enfants dans des écoles privées ou dans des programmes publics spéciaux, où justement, on tente de filtrer les élèves en difficulté.
Les 20% d’élèves qui ont un QI en dessous de la moyenne ne peuvent pas performer aussi bien que les autres, peu importe les ressources qui leur seront consacrées.
Les élèves ne sont pas non plus également doués dans toutes les matières.
D’où l’impérieuse nécessité d’abandonner l’idéologie égalitariste pour revenir à la séparation entre classes enrichies, régulières et allégées.
Ceci coûtera moins cher que toutes les réformes proposées et sera à l’avantage de tous.