Gros problème de logement
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Louise, je voudrais vous entretenir d’un problème qui concerne beaucoup de monde et qui me concerne aussi personnellement, et dont on n’entend pas souvent parler publiquement. J’ai 61 ans et j’habite depuis cinq ans dans un petit village près de Drummondville dans un immeuble de quatre logements que le propriétaire vient tout juste de vendre à un agriculteur.
Comme les autres locataires, j’ai reçu un avis du nouveau propriétaire à l’effet que je devrai quitter mon logement pour juillet 2023. La maison va servir à loger les immigrants temporaires qui viennent travailler sur sa ferme.
Dans ma localité, c’est la sixième maison à être ainsi achetée par un agriculteur pour y loger ses travailleurs temporaires. Et le phénomène se répand dans les localités alentours. Dès qu’une maison est à vendre, elle est tout de suite achetée, soit par un cultivateur, soit par une usine qui veut y loger des employés.
Essayer de trouver un logement de nos jours est une chose quasiment impossible. Il me semble que loger les Québécois devrait être une priorité. Eh bien c’est tout le contraire qui se produit dans mon coin de pays. On déshabille Jean pour habiller Jacques, sans se soucier des conséquences.
En attendant, qu’est-ce que je fais, moi ? Je me suis informée et je n’ai aucun recours. Les immigrants ont la priorité. Le 1er juillet je serai dans la rue, et je ne serai pas la seule à être ainsi dans le pétrin. S’il n’y a pas de logements pour les Québécois, est-ce que c’est logique de dire OUI à une immigration massive ? Personne ne pose cette question aux politiciens, incluant les journalistes qui s’en gardent bien. Toi, oseras-tu Louise ?
Québécoise en peine
Je comprends parfaitement votre frustration, mais il ne me semble pas pertinent de mettre sur le dos des immigrants (surtout les travailleurs temporaires) qui sont essentiels aux entrepreneurs d’ici, la responsabilité du manque de logements partout au Québec. Elle relève du manque de vision de nos dirigeants, à tous les paliers d’ailleurs, qui depuis toujours retardent indument à structurer adéquatement le secteur du logement social au Québec. Il est important aussi de frapper à la porte de votre municipalité pour la conscientiser sur votre situation, et de le faire en compagnie de tous les autres locataires pour augmenter votre force de frappe.