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Ferme horticole Gagnon : dernière année de production de fraises

Ferme horticole Gagnon : dernière année de production de fraises

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La Ferme horticole Gagnon arrêtera la production de fraises après l'année 2023, qui sera ensuite concentrée sur la grande culture biologique. 

L'entreprise familiale entrevoit de nouveau défis pour les prochaines années, après 60 ans de production de fraises. Le joueur important dans le milieu des petits fruits mettra ses efforts sur la production de protéines végétale.

Le propriétaire, David Lemire, a annoncé avoir fait l'acquisition de terres agricoles situées à Shawinigan dans les derniers mois. «On a eu une opportunité en or à la Ferme horticole Gagnon. [...] C'est vraiment quelque chose qui nous intéresse, d'ajouter des cordes à notre arc un peu, et là c'est une grosse ferme dans le coin de Shawinigan», s'est exclamé M. Lemire.

Le producteur aura ainsi 1200 acres à exploiter en grande culture biologique. Le soya, le blé, le maïs sucré et l'avoine feront partis des prochaines récoltes.

M. Lemire se veut rassurant pour sa clientèle. «Cette année, tout reste pareil». L'enjeu dans l'avenir, c'est que la production de fraises étant très demandante, il serait difficile de concilier les deux à long terme, a-t-il ajouté.

À partir de 2025, ce sont d'autres producteurs de la région qui vont aider à garnir en fraises les 22 kiosques de la ferme. C'est que produire des fraises nécessite énormément de temps. «Il faut être là sept jours sur sept, toujours. Avec ce nouvel achat-là, ça va être difficile de garder la superficie de fraises qu'on a présentement», a-t-il expliqué.

Pour l'Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec, il s'agit d'une grosse perte. Encore plus, il est «inquiétant» de voir des producteurs d'expérience, tels que la Ferme horticole Gagnon, laisser de côté la production de ces petits fruits, selon la directrice générale, Jennifer Crawford. «On voit un certain nombre d'abandons, mais il y a aussi des nouveaux producteurs qui arrivent dans la production«, a-t-elle expliqué.

Elle dit toutefois comprendre la décision du producteur, qui a envie d'ouvrir ses horizons et d'offrir une culture qui intéresse beaucoup sa relève. Aussi, elle reconnait que la production de fraises engendre beaucoup de défis, soit reliés au coût de la main-d'œuvre, soit aux changements climatiques.

Avec le salaire minimum qui augmentera prochainement, les dépenses des producteurs seront encore plus grandes cette année. Déjà, «ça représente 50 % des coûts de production», a affirmé Mme Crawford, en faisant référence à la main-d'œuvre.

Comme la récolte est 100 % manuelle, elle a rapporté que les producteurs devront probablement se tourner vers de nouvelles méthodes dans le futur pour réduire les dépenses en production et en main-d'œuvre.

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