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Chèque de pension volé: à bout de solutions pour avoir son argent

François Girard
Photo Louis Deschenes

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Un retraité qui s’est fait voler son chèque de pension de la Sécurité de la vieillesse il y a 16 mois continue de se démener dans des démarches qui n’en finissent plus pour récupérer son argent, une somme de 626,49 $.  

Toute cette histoire a débuté en septembre 2021 quand François Girard, un retraité alors âgé de 65 ans, ne reçoit pas son chèque par la poste. Il contacte Service Canada qui lui apprend que ledit chèque a été encaissé. 

« On me dit que le chèque a possiblement été volé », raconte M. Girard. 

Ce dernier fournit donc les preuves comme quoi il n’a jamais empoché l’argent et signe les documents nécessaires pour récupérer son argent.  

Le fédéral reconnaît qu’il y a eu un vol et émet immédiatement un autre chèque que l’homme de Québec dépose dans un compte qu’il possède à la Banque Nationale. L’homme n’avait toutefois pas porté plainte à la police. 

Encore des ennuis 

En juillet 2022, alors que M. Girard pense en avoir terminé avec cette mauvaise expérience, Service Canada lui demande de remplir un formulaire – qu’il a déjà complété et envoyé une première fois – pour attester qu’il n’a pas encaissé le chèque volé. 

Un mois plus tard, il reçoit une lettre de la Banque Nationale comprenant une copie du fameux chèque volé en septembre 2021. L’institution financière conclut que M. Girard a fait changer le chèque et que l’argent comptant lui a été donné. 

On lui précise que le montant de 626,49 $ sera débité de son compte. 

« Je leur ai dit : regardez vos caméras, vous avez la date, vous avez l’heure, vous allez voir le voleur. Ce n’est pas moi qui suis allé au comptoir », se défend l’homme qui prétend que les vérifications n’ont jamais été faites. 

Dernier recours 

Depuis, le résident du secteur de Beauport a multiplié les appels et les rencontres pour se faire rembourser, mais il sent le tapis glisser sous ses pieds.  

« Une chance que je n’attends pas après mon argent pour manger parce que j’aurais crevé de faim », lance l’homme. 

Au-delà des maux de tête et des ulcères d’estomac, il souhaite également que son histoire serve d’exemple puisqu’il est trop facile de voler des chèques envoyés par la poste et les gens devraient se méfier, prévient-il. 

D’ailleurs, après le vol, le retraité s’est immédiatement rendu en personne au bureau de Service Canada pour remplir le formulaire de dépôt direct. 

« Si parler publiquement de mon histoire peut éviter des emmerdes avec les voleurs [...] Je trouve ça plate, c’est mon argent. J’ai bien gagné ma vie, mais ça aurait pu tomber sur quelqu’un sur qui ça aurait eu des conséquences graves », conclut-il.  

Contactée par Le Journal, la Banque Nationale dit agir selon les instructions soumises par Service Canada.

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