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L'Iran affirme avoir repoussé une attaque par drones sur un site militaire

L'Iran affirme avoir repoussé une attaque par drones sur un site militaire

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L’Iran a affirmé avoir repoussé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque menée par des drones sur un site militaire situé à Ispahan (centre), selon le ministère de la Défense cité par l'IRNA (l'Agence de presse de la République islamique). 

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«Une attaque, qui a échoué, a été menée en utilisant des drones sur l’un des complexes d’équipements du ministère de la Défense», a expliqué ce dernier, ajoutant qu’elle n’a pas fait de victimes, mais uniquement «des dégâts mineurs à la toiture» d’un bâtiment, selon l’Agence.

L’annonce de cette attaque intervient dans un contexte tendu sur fond de mouvement de contestation en Iran après la mort de Mahsa Amini en septembre, de divergences persistantes sur le dossier nucléaire et d’accusations par certains pays qui soupçonnent Téhéran d'approvisionner en drones l’armée russe dans sa guerre menée en Ukraine.

Le ministère a précisé que l’un des drones a été détruit par le système de défense antiaérienne du site, tandis que les deux autres ont explosé.

«L’attaque, qui s’est produite samedi vers 23h30, n’a pas provoqué de perturbation dans le fonctionnement du complexe», a affirmé le ministère.

Une vidéo largement diffusée dans les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pu vérifier l’authenticité montre une vive explosion sur le site et des images de véhicules de secours se dirigeant ensuite vers la zone.

Le vice-gouverneur de la province d’Ispahan, Mohammad Reza Jan-Nesari, a également déclaré à la télévision que l’attaque n’a «pas fait de victimes», ajoutant qu’une enquête a été ouverte pour en définir les causes.

Sites nucléaires

Les autorités n’ont pas donné de détails sur l’activité du site visé, localisé dans le nord de la grande ville d’Ispahan.

L’Iran possède plusieurs sites de recherche nucléaire connus dans cette région, dont une usine de conversion d’uranium.

En avril 2022, Téhéran avait annoncé avoir commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz, se rapprochant des 90% nécessaires à la confection d’une bombe atomique.

Les négociations pour relancer l’accord sur le nucléaire de 2015 — connu sous son acronyme anglais JCPOA, conclu entre l’Iran, l’Union européenne et six grandes puissances — sont au point mort après la sortie des États-Unis en 2018. Cet accord visait à empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, un objectif que l’Iran a toujours nié poursuivre.

Le programme nucléaire a été la cible de plusieurs campagnes de cyberattaques, de sabotages et d'assassinats ciblés visant des scientifiques.

L’Iran a ainsi accusé Israël d’avoir mené plusieurs actions secrètes sur son sol, dont un attentat perpétré, selon Téhéran, au moyen d’une mitrailleuse commandée par satellite, ayant tué un physicien nucléaire de premier plan, Mohsen Fakhrizadeh, en novembre 2020. 

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