Vague de vandalisme et de vols dans le Centre-Sud: un citoyen excédé presse la police d'agir
Jessy Alves Cloutier, victime d’un vol d’une valeur de 2000 $ dans sa camionnette, aimerait que la police visionne des caméras de surveillance de dépanneurs
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Un résident du quartier Centre-Sud faisant partie des victimes de la récente vague de vols et de vandalisme dans des voitures dénonce que la police tarde à intervenir.
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« Ça tape sur les nerfs un peu, déplore Jessy Alves Cloutier. C’est le fait qu’il n’y a rien qui se passe et que les policiers ne semblent pas préoccupés de prendre l’information que j’ai en main qui est importante pour arrêter un malfaiteur assez rapidement. »
Dans la nuit de mercredi à jeudi, M. Alves Cloutier s’est fait dérober pour environ 2000 $ en outils et en argent dans son camion qu’il utilise pour son travail dans le domaine de la construction.
Celui-ci était stationné tout près de la rue Dufresne sur laquelle il réside dans le quartier Centre-Sud. M. Alves Cloutier ignore s’il avait oublié de verrouiller sa portière ou si le voleur a réussi à l’ouvrir de quelconque façon.
Le secteur connaît une importante vague de vols ou du moins de tentatives de vols. Le Journal rapportait mercredi dernier que les fenêtres d’au moins 20 voitures stationnées sur diverses rues avaient été défoncées en quelques jours, si bien que des résidents craignent maintenant de laisser leur véhicule garé sans surveillance.
Dans ce qui a été volé à M. Alves Cloutier se trouvait une carte de crédit. En faisant les démarches, le Montréalais a appris que deux tentatives de retraits sur sa carte avaient eu lieu dans les heures suivant le vol dans des dépanneurs du coin.
Pas contacté par le SPVM
Dans l’espoir d’aider les policiers à freiner le fléau des vols dans le quartier, M. Alves Cloutier a soumis un rapport en ligne au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) comme on lui a indiqué de faire. Il y a entre autres suggéré de vérifier les caméras des dépanneurs où les retraits frauduleux ont été tentés.
Sans avoir de nouvelles dans les jours qui ont suivi, il a tenté d’alerter directement le poste de quartier 22 sur la situation.
« Ils ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire parce qu’ils n’avaient pas accès à mon dossier et qu’il manquait de personnel là où mon dossier devait être pris en charge donc ça pouvait être plus long », raconte-t-il.
M. Alves Cloutier se dit déçu du manque de réactivité du SPVM devant le problème et espère que son témoignage fera bouger les choses.
« Je ne veux pas être dramatique, mais c’est sûr que d’avoir une réponse comme ça c’est déplorable et c’est inefficace. »
Ça se poursuit
Depuis la parution du reportage du Journal, plusieurs autres citoyens ont rapporté sur les réseaux sociaux avoir vu de nouvelles voitures être prises pour cible dans le quartier Centre-Sud, entre autres sur la rue Panet et Larivière.
Certains d’entre eux ont pris l’initiative d’écrire au poste de quartier 22 afin de les « pousser à agir ».
« Je vois que c’est arrivé beaucoup de fois. S’il n’y a personne qui l’arrête, il n’y a pas de problème. Il a le feu vert », conclut Jessy Alves Cloutier, en suggérant qu’un seul individu puisse être responsable de cette vague.
Contacté par Le Journal, le poste de quartier 22 nous a redirigés vers le service des relations médias du SPVM. Ce dernier n’avait pas répondu aux questions du Journal lundi matin.