«Astérix et Obélix: l’Empire du Milieu»: le nouveau film de la saga manque de mordant
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Onze ans après la sortie du dernier film de la saga Astérix, l’acteur et réalisateur Guillaume Canet tente de relancer la populaire franchise en proposant une nouvelle épopée cinématographique construite autour d’un scénario original et d’une nouvelle bande de comédiens. S’il réussit à divertir, son Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu déçoit par son manque de folie et de mordant.
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Il n’y a pas de projet plus casse-gueule en France que réaliser un film Astérix. Les derniers cinéastes à avoir tenté le coup (Laurent Tirard pour Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté, et Thomas Langmann et Frédéric Forestier pour Astérix aux Jeux olympiques) s’y sont cassé les dents et n’ont plus retouché aux aventures des irréductibles Gaulois par la suite.
En fait, depuis la sortie de la comédie culte Mission Cléopâtre, réalisée par Alain Chabat en 2002, aucun Astérix en prises de vues réelles n’a réussi à faire l’unanimité auprès du public et de la critique.
Basé sur un scénario original (et donc pas adapté d’une bande dessinée déjà existante), Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu nous ramène dans le célèbre petit village gaulois, en l’an 50 avant Jésus-Christ.
Alors que les habitants du village résistent encore et toujours à l’envahisseur romain, l’impératrice de Chine est emprisonnée à la suite d’un coup d'État orchestré par un prince ennemi. Aidée par un marchand phénicien, la princesse Fu-Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux valeureux guerriers gaulois, dotés d’une force surhumaine grâce à leur célèbre potion magique. Les deux amis Astérix et Obélix n'hésiteront pas à se dévouer pour partir à l’aventure en Chine, afin d’aider la princesse à libérer sa mère.
Une nouvelle bande
Disons-le sans détour : Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu n’arrive pas à la cheville de Mission Cléopâtre. Ce nouvel opus réalisé par Guillaume Canet (Les petits mouchoirs) avec un budget colossal (environ 93 M$) possède tout de même beaucoup de qualités dont celle de ramener à l’avant-plan l’amitié entre les personnages d’Astérix et Obélix. Ceux-ci sont d’ailleurs interprétés avec un plaisir contagieux par Canet et Gilles Lellouche, deux bons amis dans la vie. Lellouche parvient même à nous faire oublier le grand Depardieu, qui avait si bien campé Obélix dans les quatre films précédents.
Canet a aussi visé dans le mille en confiant le rôle d’une Cléopâtre émancipée à Marion Cotillard et celui d’un Jules César dépressif à Vincent Cassel. Jolis clins d’œil aussi d’avoir offert le personnage de Panoramix à Pierre Richard et celui de la belle Falbala à la chanteuse pop Angèle.
S’il a eu la bonne idée de se servir d’Astérix pour aborder quelques sujets actuels et bien de notre temps (féminisme, véganisme, etc.), Canet n’a pas réussi à construire une intrigue qui tient la route pendant deux heures. Son film offre à l’occasion quelques gags et jeux de mots efficaces, mais en voulant plaire à tous, il a concocté un Astérix bien trop gentil.
Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu ★★★★★
Un film de Guillaume Canet
Avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Vincent Cassel et Marion Cotillard. À l’affiche.