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[PHOTOS] Les péquistes sont entrés au Salon bleu sans avoir prêté serment au roi

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Les trois députés du Parti québécois sont devenus mardi les premiers élus de l’histoire du Québec à siéger au Salon bleu sans avoir prêté serment au monarque britannique, une «victoire» aux yeux de Paul St-Pierre Plamondon.

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«Parfois il y a des choses qui semblent impossibles, au fond on va nous dire que c’est superflu, et puis on se rend compte qu’avec un peu de persévérance on fait des choses qui rassemblent les gens et qui nous rappellent l’expérience de la démocratie», a déclaré le chef du PQ en gravissant l’escalier vers le Salon bleu.

Photo Stevens LeBlanc

S’il a pu pénétrer dans l’enceinte, Paul St-Pierre Plamondon n’a pas encore pu poser de question. Il a profité de sa première intervention en chambre pour déposer une motion demandant que l’Assemblée nationale reconnaissance le «droit du Québec à disposer lui-même de son avenir». Ce n’est que demain que le PQ pourra questionner le gouvernement en chambre.

Symbole

Pour donner à l’événement une résonnance historique, Paul St-Pierre Plamondon et le député Pascal Bérubé arboraient le drapeau patriote à leur boutonnière.

«C’est un geste symbolique dans cette évolution de notre histoire. On a une pensée pour toutes les générations de Québécois avant nous qui se sont battus pour ces droits-là», a lancé le chef péquiste.

Photo Stevens LeBlanc

L’autre député du PQ, Joël Arseneau, portait quant à lui un petit drapeau de l’Acadie sur son veston, en mémoire des Acadiens qui ont «été déportés en raison de leur refus de porter serment au roi d’Angleterre», a expliqué Paul St-Pierre Plamondon.

Métaphore

L’automne dernier, les trois élus du PQ se sont butés aux portes closes du Salon bleu, lorsqu’ils ont essayé d’y entrer sans avoir prêté le serment au roi Charles III.

Photo Stevens LeBlanc

Quelques jours plus tard, le gouvernement Legault a déposé un projet de loi pour abolir l’obligation de jurer allégeance au roi d’Angleterre, et faire en sorte que seul le serment d’allégeance au peuple du Québec soit obligatoire. Les élus l’ont adopté dans les toutes dernières heures de la session parlementaire, repoussant ainsi l’entrée des députés péquistes au 31 janvier.

Seule une poignée de parlementaires étaient en chambre pour vivre ce moment historique, qui n’a duré que quelques minutes.

«On tourne la page sur quelque chose qui était inacceptable. On a réglé ça en seulement 12 minutes. C’est un peu une métaphore de l’indépendance à mes yeux, car ce qui semble parfois très difficile ça se fait bien et rapidement, et il n’y a personne qui va vouloir revenir en arrière», a dit le chef péquiste avant de pousser la porte et d’entrer, finalement, au Salon bleu.

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