Affaire Elghawaby: Trudeau fait une longue mise au point en abordant l’histoire du Québec
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En pleine polémique sur la nomination d’Amira Elwaghaby, le premier ministre Justin Trudeau a tenu à faire une longue mise au point pour défendre le choix de son gouvernement, tout en offrant sa perspective sur le «Québec bashing» et la «réaction extrêmement défensive de la part des Québécois», qu’il dit «comprendre».
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«Il faut se souvenir de plusieurs faits», a débuté M. Trudeau avant de se prêter à une lecture de l’histoire québécoise avant la réunion de son caucus mercredi matin.
«Les Québécois sont parmi les plus ardents défenseurs des droits et libertés individuelles, et ça vient d’une place dans l’histoire récente où, avant la Révolution tranquille, le Québec a été soumis à une religion qui ne respectait pas les droits et libertés individuelles.»
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C’est cela qui explique que la «méfiance» envers la religion est présente au Québec plus qu’ailleurs au Canada, et qui est souvent confondue «avec cette idée d’intolérance envers les autres», a-t-il dit.
«Mais ce n’est pas ça du tout», a affirmé Justin Trudeau. «Les Québécois veulent juste que tout le monde soit libéré et soit complètement libre.»
«Alors il faut que les gens comprennent un petit peu qu’il y a deux différentes visions de c’est quoi une société laïque, c’est quoi une société séculaire, et ça va se résoudre quand des gens raisonnables ont une conversation réelle et profonde.»
Toute cette «polémique» et même cette «confrontation» entre le «Canada anglais» et le Québec est issue de ces différences d’opinions, tributaire de parcours historiques différents.
«C’est facile de monter aux barricades et de se pointer les uns et les autres du doigt, a-t-il poursuivi. Mais ça prend les gens pour expliquer les perspectives, expliquer comment des croyants de quelque religion que ce soit peuvent se sentir peinés par cette perspective et cette réalité de la culture québécoise.»
Répondant à une question qui restait floue jusqu’à aujourd’hui, le premier ministre a déclaré qu’il était au courant de «certains de ses propos», mais pas de «certains autres qui sortent maintenant».