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Climat toxique instauré par la présidente: l’OCPM fait appel à une firme externe pour faire le ménage

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Photo tirée de la page Facebook de l'OCPM À la suite des allégations concernant un climat malsain, la présidente de l’OCPM, Isabelle Beaulieu, a demandé au secrétaire général, Guy Grenier, de faire une enquête interne.

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L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) fait appel à une firme externe pour gérer une crise en lien avec des allégations de climat de travail toxique.

• À lire aussi: Que faire avec ces entreprises qui entretiennent un climat toxique?

Cette démarche fait suite à des allégations visant la nouvelle présidente, Isabelle Beaulieu, qui ont entraîné dans les derniers jours une gestion de crise difficile et une enquête interne « aux allures de chasses aux sorcières », selon nos sources.

L’OCPM est un organisme indépendant financé par la Ville de Montréal pour consulter la population sur divers enjeux.

L’Office vit une crise interne depuis que des allégations sur un climat toxique qui régnerait à l’Office se sont mises à circuler dans les médias. Ce climat aurait été instauré avec l’arrivée en poste de la nouvelle présidente, Isabelle Beaulieu, en février 2022. Le journal Métro a d’ailleurs publié un article sur le sujet.

Nous nous sommes également entretenus séparément avec quatre sources la semaine dernière qui ont brossé un portrait peu élogieux de la situation à l’OCPM.

Selon nos sources, Mme Beaulieu n’hésiterait pas à parler dans le dos d’employés devant d’autres collègues. 

« Elle nous fait sentir comme des ignorants et des imbéciles », nous a expliqué une source.

« Le climat est devenu malsain et toxique rapidement, nous a dit une autre. C’était de la microgestion infantilisante. »

Près de la moitié de la douzaine d’employés à temps plein de l’organisme a quitté dans la dernière année.

Plusieurs nous font part d’échanges pénibles avec la présidente. « Il faut toujours dire oui à tout et c’est impossible de discuter », nous dit une autre source. 

Lorsque cette personne, encore en probation, s’est confiée à son supérieur sur ses relations difficiles avec la présidente, elle se serait fait montrer la porte. Elle avait pourtant reçu une évaluation positive peu de temps avant.

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« Pas du tout mon style »

La présidente, Isabelle Beaulieu, avec qui Le Journal s’est entretenu, a démenti les informations. 

« Je tombe des nues », avait-elle réagi la semaine dernière aux différentes allégations. 

Si elle a toutefois reconnu que l’Office était en période de transition, ce qui implique plusieurs changements, elle nie complètement avoir intimidé des employés ou contribuer à créer un climat toxique.

« Ce n’est pas du tout mon style », a indiqué Mme Beaulieu.

Au sujet des nombreux départs, Mme Beaulieu affirme qu’il y a toujours eu un grand roulement à l’Office ajoutant qu’il n’y a rien d’anormal ou inquiétant.

La semaine dernière, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, parlait d’allégations qui devaient être « prises au sérieux » et souhaitait que la lumière soit faite sur cette histoire.

Une enquête lancée

Dans la foulée des récentes révélations, Mme Beaulieu a ainsi lancé une enquête interne.

À sa demande, le secrétaire général, Guy Grenier, a commencé à rencontrer individuellement chaque employé pendant deux heures. Ces derniers devaient apporter tout document ou fournir toute information pouvant être utile à l’enquête. 

Les employés devaient également signer une entente de confidentialité. M. Grenier a assuré qu’aucun employé ne subirait des représailles pour sa participation à l’enquête. 

Or, selon nos sources, une personne qui a exprimé le souhait d’être plutôt rencontré par une tierce partie neutre et indépendante a plutôt été renvoyée en congé sans solde chez lui. 

À l’interne, des employés associaient plutôt cette enquête à une chasse aux sorcières.

Finalement, mercredi matin, l’OCPM a revu sa stratégie et a choisi d’aller chercher du renfort auprès d’une firme indépendante en ressources humaines, a appris Le Journal. 

Contactée ce matin, la présidente a affirmé vouloir attendre la signature du contrat avant de nous confirmer le nom de la firme. Quelques heures plus tard, une relationniste nous a expliqué que l’OCPM ne ferait pas de commentaire.

« On est une petite boîte et on s’est dit qu’on irait chercher de l’aide en ressources humaines, nous avait expliqué Mme Beaulieu quelques heures plus tôt. Comme ça, ça va faire un processus beaucoup plus simple et professionnel. »

Une politique de ressources humaines sera mise en place pour épauler le secrétaire général. « On est en transition », a-t-elle rappelé.

Le secrétaire général de l’organisation est le seul responsable des ressources humaines, M. Grenier, qui a été nommé par Mme Beaulieu, était auparavant directeur de cabinet du maire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Alain Laplante, avant de se faire démettre de ses fonctions par une majorité des élus de l’opposition. 

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