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Morte dans un accident de ski à Val Saint-Côme: les parents de la petite Lily ont le cœur en miettes

Lily Leblanc
Photo courtoisie de la famille Leblanc Lily serre un lapin dans ses bras.

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Lorsqu’elle a poussé son dernier souffle dans un accident de ski dimanche, la petite Lily a emporté avec elle une partie du cœur de sa maman, elle qui invite chaque parent à serrer son enfant un peu plus fort aujourd’hui.

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«Je pense qu’il ne faut jamais sous-estimer le nombre de fois qu’on dit à nos enfants qu’on les aime parce qu’on ne sait jamais quand ce sera la dernière fois», raconte Mylène Grenier en essuyant ses larmes intarissables. 

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Aidés d’un interprète, les parents de la fillette de 6 ans, qui sont des personnes malentendantes, ont accepté de livrer un témoignage au Journal afin de rendre hommage à leur «bébé».

Leur petite Lily a perdu la vie dimanche lors d’un accident de ski, à la station Val Saint-Côme, dans Lanaudière.  

Ceux-ci ont expliqué que son absence se fait grandement sentir dans leur maison depuis le drame. Malgré son jeune âge, la petite sportive de la famille déplaçait de l’air et ensoleillait les journées de tout le monde.

Attachante 

Son grand sourire et son rire franc faisaient d’elle une enfant très attachante. Elle aidait souvent ses parents à se faire comprendre lorsqu’ils étaient en public.

Elle faisait du ski depuis l’âge de 2 ans pour suivre les traces de son papa.
Photo courtoisie de la famille Leblanc
Elle faisait du ski depuis l’âge de 2 ans pour suivre les traces de son papa.

La sœur cadette de Lily, âgée de 4 ans, commence tranquillement à comprendre que sa sœur ne fait finalement pas qu’un long dodo. Depuis l’accident, la petite Juliette porte fièrement le collier en cœur que Lily avait au cou lors de son décès. 

«Je lui ai dit que si elle s’ennuyait, elle pouvait le serrer dans ses mains et que Lily serait toujours dans son cœur», explique avec émotion Mme Grenier, qui souhaite souligner l’humanisme et la gentillesse du personnel de l’hôpital de Joliette.

Le ski était le sport favori de Lily. Elle aspirait à devenir une grande skieuse comme son père Charles-Olivier Leblanc. Il a déjà participé aux Deaflympics, une compétition internationale pour les malentendants, et a remporté des médailles. 

C’est dans ce remonte-pente de type T-bar que l’accident est survenu dimanche.
Photo Jonathan Tremblay
C’est dans ce remonte-pente de type T-bar que l’accident est survenu dimanche.

Sur les pistes à 2 ans

Elle avait commencé à dévaler les pistes dès l’âge de deux ans. Lors de son accident, elle participait à sa seconde leçon de ski à vie. Bien qu’elle était déjà à l’aise sur les pistes, la fillette avait reçu des cours en cadeau à Noël parce qu’elle avait manifesté le désir de perfectionner sa technique.

Les parents de Lily ne s’expliquent pas comment un tel accident a pu survenir et sont révoltés de constater que très peu d’information leur est fournie jusqu’à présent. 

«On se fait dire que c’est un accident et qu’elle a été étranglée, mais on ne peut pas exclure qu’il y a eu négligence parce qu’on ne sait pas comment ça s’est passé. Une chute en ski, ça arrive. Mais être étouffée à cause d’un remonte-pente, ça ne fait aucun sens. J’ai besoin de savoir ce qui est arrivé à ma fille», dit Mme Grenier, qui n’exclut pas d’entreprendre des démarches judiciaires.

D’ailleurs, avant de lui dire adieu à l’hôpital, Mme Grenier n’a vu aucune marque dans le cou de sa fillette. Elle peine donc à croire à l’hypothèse de l’étouffement.  

En colère

Le père de Lily avoue être en colère et croit que plus de moniteurs devraient être présents avec les jeunes enfants lors des cours de ski, en particulier lorsque ceux-ci sont des adolescents, comme c’était le cas avec sa fille. Il estime qu’on aurait dû venir lui prêter main-forte plus rapidement. 

«Je pense qu’en attendant d’avoir la vérité, la meilleure chose à faire c’est de prendre soin de nos enfants. À tous les parents qui font du ski : restez avec vos enfants, surveillez-les, parce que la vie peut basculer vraiment vite.»

– Avec Philippe Langlois et Jonathan Tremblay


Une campagne de sociofinancement a été lancée par une voisine de la famille, qui souhaite que les fonds amassés permettent un peu de répit à cette famille endeuillée.

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