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Éducation: des manques criants et urgents

Éducation: des manques criants et urgents
Photo Agence QMI, Sébastien St-Jean

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Le personnel enseignant tient à bout de bras le réseau de l’éducation qui doit pallier au manque criant de ressources tandis que le nombre d’élèves allophones avec des besoins particuliers continue de grandir. 

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«Ça continue et c’est un casse-tête. De trouver les locaux, de trouver le mobilier, le matériel, mais surtout, de trouver le personnel. Des enseignants qualifiés, on n’en trouve plus», a confié jeudi Kathleen Legault, présidente de l'Association montréalaise des directions d'établissements scolaires, au micro de Philippe-Vincent Foisy sur QuB radio.

Depuis le début de l’année scolaire, les écoles de l’île de Montréal auraient ouvert plus de 200 classes d’accueil, pour les enfants qui proviennent de l’immigration planifiée, de la guerre en Ukraine, mais surtout pour les jeunes réfugiés qui arrivent depuis le chemin Roxham.

C’est du «jamais vu», a-t-elle précisé.

  • Écoutez l'entrevue avec Kathleen Legault à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct via QUB radio : 

Généralement, les élèves allophones demeurent en classe d’accueil pour une période d’environ 10 mois, ce qui équivaut à une année scolaire, avant de regagner le système régulier, a-t-elle ajouté.

Mais à l’extérieur de Montréal, où la demande n’est pas suffisante pour ouvrir une classe, les enfants gagnent directement la classe régulière malgré leurs besoins particuliers. Le poids repose alors sur les épaules des enseignants, qui doivent user de créativité pour leur enseigner.

«Ces élèves-là, surtout ceux du chemin Roxham, ont vécu un parcours migratoire dans certains cas difficile [...] Ils arrivent dans nos classes. Ils ont perdu leurs repères, ils ont besoin d’être sécurisés, d’être apaisés, ils n’ont pas juste besoin de titulaires, ils ont besoin de services spécialisés», a martelé Kathleen Legault.

Selon elle, il faudrait bonifier les conditions de travail, pour éviter que le personnel qualifié ne quitte le secteur, et faciliter l’entrée de nouvelles recrues. Elle a notamment suggéré d’abolir les frais de scolarité et d’offrir un salaire aux stagiaires.

«Cette urgence-là d’agir, on ne la voit pas, on ne la sent pas. Oui il y a eu des gestes, oui il y a des actions, mais elles sont insuffisantes. Les solutions et les actions tardent à venir. On a vu les bris de service de transport scolaire, de service de garde, mais là on va voir des bris dans l’éducation à proprement dire. Il faut agir», a-t-elle conclu sans mâcher ses mots.

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