Les Québécois, ces racistes
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L’épisode de la nomination de madame Elghawaby aura été une autre occasion pour le peuple québécois de recevoir une rafale d’accusations et de sous-entendus empoisonnés. En filigrane, on aime faire circuler dans le Canada l’idée qu’il y aurait un problème particulier de racisme au Québec.
Comment établit-on si une population est plutôt raciste ou plutôt accueillante ? On peut écouter toutes les discussions de tavernes et de centres d’achat et essayer de conclure en se basant sur des commentaires et des remarques. Dans ce cas, il sera facile de capter des propos malheureux. Incompréhension, méconnaissance ? Il reste du travail à faire.
Mais si on fait l’exercice de cette façon, on risque d’entendre des perles pas seulement au Québec. Il s’en trouvera amplement au Canada anglais aussi, comme dans la plupart des pays. D’ailleurs, il existe des préjugés et du racisme entre communautés. Parmi nos nouveaux arrivants, certains ont des opinions sur d’autres communautés. Le racisme ne se limite pas aux natifs !
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Les faits
Je suggère une façon plus objective et plus intéressante de mesurer la générosité et l’ouverture d’un peuple. En examinant ce que cette société a mis en place au fil des ans comme mécanismes d’accueil des nouveaux arrivants. Dans une démocratie, ces politiques doivent être vues comme le reflet de la volonté populaire.
Oublions le placotage et parlons du concret : ce qui engage des efforts, ce qui coûte de l’argent, ce qui change la vie, ce qui façonne la réalité vécue par des familles immigrantes sur notre territoire.
Au Québec, les nouveaux arrivants, incluant les réfugiés, peuvent immédiatement envoyer leurs enfants à l’école gratuitement, comme tous les autres enfants. Ils auront aussi accès à certains services de garde. Leurs soins de santé, sans frais, seront couverts par un programme fédéral.
Le gouvernement prend immédiatement en charge leur hébergement temporaire et leur apportera du support pour trouver un logement. Il n’y a pas seulement le gouvernement. Des organismes se dévouent pour la cause des réfugiés.
Ils leur porteront assistance pour la recherche d’un logement et pour trouver leur chemin dans cette société dont ils ne connaissent ni la langue ni les usages. Oui, dans cette société dite raciste, des travailleurs communautaires et des bénévoles dédient leur vie au soutien des nouveaux arrivants le plus démunis.
Le gouvernement leur rendra aussi accessibles certains services de l’aide juridique pour aider à préparer leur demande.
Aide financière
Par ailleurs, il faut de l’argent pour vivre. Les contribuables québécois ne laissent tomber personne. Les demandeurs du statut de réfugiés auront tout de suite droit à l’aide sociale, à ce programme appelé « Aide de dernier recours ». Ils seront ensuite soutenus tant que le fédéral ne leur aura pas délivré un permis de travail. La Presse rapportait hier que l’ampleur de la vague de migrants représente une facture de 20 millions $ par mois pour Québec.
Je suis fier de ce que nous faisons. Mais cela nous donne le droit d’envoyer promener ceux qui ont le front de nous traiter de racistes.