Redécoupage: des enfants de Saint-Lambert devront aller à l’école... à Brossard
Près de 650 personnes ont signé une pétition pour annuler la décision controversée
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Des parents de Saint-Lambert sont frustrés d’avoir appris peu avant les inscriptions que leurs enfants devront faire leur rentrée scolaire à Brossard, une troisième école en trois ans pour certains.
« Ça m’a scié les jambes. Il n’est pas question que mon enfant de Saint-Lambert qui allait à l’école à côté de chez elle aille à vélo dans une école à Brossard et fasse trois écoles en trois ans », s’indigne Élizabeth Monast Moreau.
Elle plaide que sa fille de première année vient tout juste de s’adapter à l’école Préville, après un transfert dans une autre école de Saint-Lambert, en raison d’un surplus d’élèves en maternelle l’an dernier.
Mais le 25 janvier, elle a reçu une lettre de l’école lui annonçant que sa fille devra encore une fois changer d’école en raison d’un redécoupage du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV).
Sa nouvelle école de quartier devient l’école Marie-Victorin, à un peu moins de 2 km de l’école Préville, mais à Brossard. Elle ne pourra plus s’y rendre par la piste cyclable.
Redécoupage
Pas moins de 42 enfants de l’école Préville iront à l’école Marie-Victorin en août prochain. Selon Mme Monast Moreau, au moins trois d’entre eux ont déjà subi un transfert.
« Le redécoupage à l’école Préville est nécessaire, dans la foulée des agrandissements des écoles Marie-Victorin et Rabeau, réalisés pour faire face au surplus grandissant d’élèves dans ce secteur de notre territoire », explique par courriel un porte-parole du CSSMV, Pierre-Luc Déry.
Il soutient qu’une consultation a été menée en collaboration avec les conseils d’établissement des écoles visées.
Seuls les élèves de 5e année auront le choix de rester pour finir leur primaire là où ils l’ont commencé.
Déracinés
Les parents concernés affirment avoir été mis devant le fait accompli à quelques jours des inscriptions et ne pas avoir été consultés.
« On a été pris par surprise. Ma fille est arrivée en maternelle et a fait sa première et sa deuxième année ici. C’est ici que sont ses amis », déplore David Rodriguez, père d’une élève de deuxième année qui a fait toute sa scolarité à l’école Préville.
« Je ne peux pas regarder mon fils dans les yeux. Comment je vais lui annoncer qu’il va quitter ses amis ? Il était en maternelle quand la COVID a commencé. Il a tout vécu : le confinement, l’école à distance », renchérit une autre mère de famille, qui a préféré taire son nom.
Vendredi matin, près de 650 personnes avaient signé une pétition pour annuler la décision du CSSMV.