Retour en France 20 ans après Notre-Dame de Paris: Bruno Pelletier veut renouer avec le public français
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Deux décennies après sa toute première étincelle, l’histoire d’amour entre Bruno Pelletier et le public français perdure. Le Québécois en ravive aujourd’hui la flamme avec un rôle dans la comédie musicale Al Capone, présentée à Paris jusqu’en mai.
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Non, nos cousins français n’ont pas oublié Bruno Pelletier, et ce, même deux décennies après qu’il y a enfilé les habits de Gringoire dans Notre-Dame de Paris. Au contraire. Ils acclament ces temps-ci son grand retour sur les planches du mythique théâtre des Folies Bergère, dans le 9e arrondissement.
« Je ne savais pas à quoi m’atten-dre. En fait, j’ai pensé qu’ils m’auraient oublié après toutes ces années. Mais c’est un public très fidèle », confie le Québécois au bout du fil depuis la Ville Lumière.
Le Journal s’est entretenu avec Bruno Pelletier plus tôt cette semaine, peu de temps avant qu’il monte sur scène pour y donner la cinquième représentation de la comédie musicale Al Capone.
Dans cette création originale signée Jean-Félix Lalanne, l’histoire du plus célèbre des gangsters américains est revisitée avec, dans le rôle-titre, le ténor franco-italien Robert Alagna. Bruno Pelletier y prête quant à lui ses traits à Eliot Ness, le flic ayant passé sa carrière à traquer Al Capone dans le Chicago des années 1930.
Réalité et fiction
Mais si sa prémisse s’articule autour de faits bien réels et documentés, la comédie musicale prend bon nombre de libertés au nom du divertissement. La fiction prend notamment ses aises lorsque le personnage de Bruno Pelletier s’éprend de Rita Capone, la sœur du truand qu’il pourchasse obsessivement.
« Ce n’est pas l’histoire d’Al Capone, précise Bruno Pelletier. Il a eu des sœurs, mais celle dans le spectacle est complètement fictive, comme son histoire d’amour avec Eliot Ness. »
Cet Eliot Ness est d’ailleurs bien différent de celui qu’on découvre dans les grands livres d’histoire. « Plus sombre, teigneux et taciturne » sur les planches, le personnage s’avère aux antipodes de Gringoire, célèbre narrateur de Notre-Dame de Paris qui a révélé Bruno Pelletier à bon nombre de Français, à la fin des années 1990.
Et c’est exactement pourquoi le rôle était si attrayant pour le Québécois.
« Évidemment que je ne peux pas faire oublier Notre-Dame de Paris au public français, atteste Bruno Pelletier. Mais si je revenais ici [en France] après vingt ans, il fallait que ce soit dans un rôle complètement différent, un rôle qui n’a rien à voir avec ce qu’ils connaissaient de moi. »
Al Capone sera présenté aux médias français jeudi soir.