/news/transports
Navigation

Bordées de neige: des voitures Communauto abandonnées n'importe où à Montréal

communauto
Crédit : Courtoisie Communauto Les véhicules Communauto mal stationnés comme celui-ci peuvent empêcher des abonnés d’accéder aux autres véhicules et mettent l’entreprise à risque de perdre des ententes de stationnement.

Coup d'oeil sur cet article

Le service d’autopartage Communauto a dû rappeler à l’ordre ses usagers vendredi, alors que plusieurs ont fait preuve de négligence lors des dernières bordées de neige en abandonnant des voitures n'importe comment à Montréal.

«C’est toujours bien de répéter les consignes, a expliqué Marco Viviani, le vice-président, développement stratégique de Communauto, en entrevue avec Le Journal. Je ne peux pas dire que ce sont des cas fréquents, mais il suffit qu’il y en ait un pour que ça se retrouve dans tous les médias.»

L’entreprise a envoyé vendredi à ses abonnés un courriel intitulé «Rappels d’hiver» en réaction à des situations qu’elle qualifie de «cocasses, mais tantôt dramatiques» où ses véhicules ont été si mal stationnés qu’ils sont devenus viraux sur les réseaux sociaux.

Le cas le plus connu s’est retrouvé dans une vidéo TikTok publiée le 17 janvier par l’humoriste Mathieu Dufour, qui a filmé une Communauto juchée sur un banc de neige très loin du bord de la rue.

Jeudi dernier, c’était au tour de l’animateur de Radio-Canada Jean-Philippe Wauthier de rapporter sur Twitter une Communauto abandonnée «depuis cinq jours» au beau milieu de sa ruelle et ensevelie sous la neige.

Dans son message, Commuauto évoque «l’impact réputationnel que cela peut avoir lorsque des véhicules sont abandonnés à des endroits où ils obstruent le passage de résidents ou bien lorsqu’ils font l’objet de plaintes de gestionnaires des stationnements».

Contrats de stationnement à risque

Marco Viviani explique que ces comportements mettent entre autres à risque les nombreux espaces de stationnement loués par Communauto pour y déployer ses stations dans différents quartiers.

«Évidemment, si le comportement de quelqu’un cause préjudice aux autres utilisateurs du stationnement, on peut entendre les gestionnaires nous menacer d’interrompre la relation», explique-t-il.

Ce dernier n’envisage toutefois pas pour l’instant de serrer la vis aux usagers négligents.

«La situation est vraiment beaucoup amplifiée par les médias et les réseaux sociaux, croit-il. Il n’y a pas autant de cas qui justifieraient des nouvelles règles.»

Communauto a inclus cette photo dans son message à ses abonnés où on peut voir un véhicule garé en obstruant l’accès à un espace de stationnement réservé à ses voitures.
PHOTO COURTOISIE COMMUNAUTO
Communauto a inclus cette photo dans son message à ses abonnés où on peut voir un véhicule garé en obstruant l’accès à un espace de stationnement réservé à ses voitures.

Selon la politique actuelle, un abonné laissant un véhicule mal stationné peut voir sa facture grimper à des centaines de dollars puisqu’il doit assumer les frais de remorquage et de déneigement, en plus de devoir payer le temps perdu en frais de location.

Par ailleurs, un constat d’infraction remis par la Ville sera facturé au dernier usager à avoir utilisé le véhicule.

«Théoriquement, on a des pénalités qu’on utilise dans les cas plus extrêmes, précise M. Viviani. On a toute une escalade de choses qu’on peut appliquer avec jugement, jusqu’à la suspension de l’abonnement», ajoute-t-il.

De bons usagers «frustrés»

Robin Black, lui-même abonné à Communauto, a photographié un véhicule stationné en oblique en bloquant l’entrée d’une ruelle cette semaine dans le quartier Villeray.

Robin Black a photographié jeudi une voiture stationnée en oblique en obstruant l’entrée d’une ruelle sur la rue Gounod dans le quartier Villeray.
PHOTO COURTOISIE ROBIN BLACK
Robin Black a photographié jeudi une voiture stationnée en oblique en obstruant l’entrée d’une ruelle sur la rue Gounod dans le quartier Villeray.

«Ce sont des comportements grossiers et je crains que ça donne l’impression qu’il y a plein de monde [d’abonnés] croche, ce qui n’est pas du tout le cas. C’est frustrant pour les bons usagers.»

M. Black estime que Communauto devrait mieux communiquer les mesures qu’il prend contre les usagers problématiques et s’il le faut, leur imposer des amendes administratives salées ou instaurer un système de points d’inaptitude.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.