En attente d’un procès pour production de pornographie juvénile, il est reconnu coupable d’attouchements sur une ado
Guy Boutin était accusé pour trois épisodes d’attouchements survenus dans les années 1990 sur la petite sœur de sa conjointe de l’époque
Coup d'oeil sur cet article
Un homme accusé d’avoir planifié pendant des années des agressions sexuelles d’enfant en compagnie de sa conjointe a été déclaré coupable dans un autre dossier de contacts sexuels sur une adolescente pour trois événements distincts qui datent des années 1990.
Guy Boutin, arborant une longue barbe blanche, a fréquemment haussé les sourcils en désapprobation pendant que le juge Jean Asselin faisait la lecture de son jugement sans équivoque sur la culpabilité de l’homme de 49 ans.
«Son récit des faits n’est pas sincère, crédible et fiable», a insisté le magistrat, soulevant de nombreuses contradictions dans le témoignage de l’accusé.
En trois occasions, l’homme a fait des attouchements à une adolescente qui était la petite sœur de sa conjointe de l’époque.
Pénétration digitale
Le premier événement est survenu quand la victime avait «13 ou 14 ans».
Après avoir consommé de l’alcool à l’appartement de sa sœur et de Guy Boutin, elle perd la carte et est malade à un point où une ambulance est appelée sur place. Alors allongée sur un sofa pendant que sa sœur attend les ambulanciers à l’extérieur, elle a raconté avoir senti le poids de l’accusé sur ses jambes et un doigt s’insérer dans son vagin.
La deuxième agression est survenue quelques années plus tard, quand l’adolescente accompagnait l’accusé dans un voyage aux États-Unis, lui qui était camionneur. Pendant une nuit, l’homme s’est encore une fois prêté à un attouchement sur la jeune femme pendant qu’elle était allongée dans le lit supérieur de la cabine du camion.
Un troisième épisode d’attouchement semblable est survenu dans l’appartement de l’accusé.
Le juge Asselin s’est rangé au témoignage de la victime, désormais âgée de 39 ans, affirmant «la croire sans aucune exception sur les faits relatés».
Boutin a aussi été reconnu coupable d’exploitation sexuelle alors qu’il était dans une situation d’autorité sur la victime. Le juge a pointé la différence d’âge de 10 ans, le fait qu’il était en couple avec sa sœur et qu’il était responsable de la subsistance de la victime lors de leur voyage aux États-Unis pour justifier la culpabilité.
Autre procès en avril
Boutin reviendra en cour à une date ultérieure pour les observations sur la peine, mais le procureur de la Couronne Louis-Philippe Desjardins a mentionné vouloir attendre les développements dans son autre dossier avant de procéder. Le délinquant entreprendra un procès en avril pour production de pornographie juvénile et pour avoir fait un arrangement dans le but de commettre des crimes sexuels avec sa conjointe, Julie Blackburn.
Le couple est soupçonné d’avoir manigancé sur une longue période un plan pour offrir leur service de gardiennage sur internet afin de pouvoir abuser sexuellement d’enfants. Des photos d’une fillette nue sous la garde de Julie Blackburn auraient été produites grâce au stratagème.
La femme a déjà mentionné vouloir produire une défense de contrainte, se disant «sous le joug» de Boutin, qui, lui, a décidé d’aller à procès dans cette affaire.