Un homme de 69 ans coupable d’avoir battu ses enfants et agressé sa fille à répétition
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Un père a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une de ses filles et battu ses quatre enfants plusieurs fois par semaine alors qu’ils étaient au primaire dans les années 1990.
« Comme pour [ses deux autres filles], le Tribunal ne croit pas que [la victime] invente ce récit de son enfance marquée par la violence physique et sexuelle de l’accusé », a indiqué le juge Alexandre Dalmau mardi au palais de justice de Montréal.
Un homme de 69 ans, dont on ne peut divulguer l’identité pour protéger ses enfants, a été reconnu coupable d’inceste, d’agression sexuelle, de voies de fait et de menaces de mort.
Ses trois filles avaient témoigné contre leur père. Leur frère, incarcéré pour une série d’agressions sexuelles, n’a pas participé au processus judiciaire.
Les trois sœurs ont décidé de dénoncer leur père en 2018 lorsqu’elles ont appris l’existence d’une demi-sœur mineure. Elles souhaitaient alors la protéger.
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Débuts en maternelle
Les attouchements sexuels de l’accusé envers sa fille ont commencé alors qu’elle était en maternelle. Il la touchait entre autres aux parties génitales, pour ensuite la forcer à se masturber.
« Cette séquence de gestes est en fait une “routine” qu’il répète sur plusieurs années, à une fréquence d’environ deux fois par semaine », écrit le juge Dalmau.
Les trois filles ont relaté « un climat de violence où l’accusé les bat régulièrement ainsi que leur frère ».
« La façon de faire de l’accusé est de prendre l’un des enfants, l’amener de force dans une chambre et le frapper très fort sur la tête à quelques reprises », peut-on lire dans le jugement.
Les violences ont cessé lorsque leur père a rencontré une femme, qui est venue habiter chez lui en 1999.
La victime, aidée de sa belle-mère, a fait une plainte à la police quelques mois plus tard. Celle-ci, alors âgée de 13 ans, a été placée en famille d’accueil.
Ses sœurs ont toutefois été muettes sur les sévices commis par leur père lorsque questionnées par les autorités.
L’accusé leur avait alors dit que « si elles parlent aux autorités, il ira en prison et elles seront placées dans des familles d’accueil, séparées, en plus d’y être battues et violées », avaient-elles témoigné.