Français: le Parti libéral se met en danger au Québec
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Un groupe de députés libéraux fédéraux lance une offensive enragée contre les politiques de défense du français. Il y a longtemps que nous n’avions pas assisté à une telle fronde. Leurs collègues francophones doivent commencer à trouver la situation gênante.
Mélanie Joly avait fait un travail colossal pour que la nouvelle Loi sur les langues officielles vienne complémenter la Charte québécoise de la langue française. Elle avait fait reconnaître la nécessité de protéger spécifiquement le français comme principe fondateur de la future loi. Les choses ont passablement dérapé depuis.
La nouvelle version de la loi est édulcorée, mais c’est encore trop au goût des députés de l’Ouest de Montréal. Ceux-ci jugent que le devoir du fédéral est de protéger cette minorité opprimée que sont les Anglo-Québécois.
La députée de Saint-Laurent, Emmanuella Lambropoulos, est allée un cran plus loin en lançant une campagne de peur sur l’impossibilité de se faire soigner en anglais à Montréal. Selon elle, des gens seraient en danger de ne plus recevoir de soins de santé au Québec depuis l’adoption de la loi 96. C’est contraire à la loi. C’est contraire au bon sens. C’est contraire à tout ce qu’on observe dans le grand Montréal.
Loin de s’excuser d’avoir propagé des faussetés, la députée libérale rêve de démarrer un mouvement. Ni Justin Trudeau ni d’autres autorités du Parti libéral du Canada ne semblent l’avoir ramenée à l’ordre.
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Conseil de Mario
Les députés libéraux qui représentent des circonscriptions hors de l’Ouest de Montréal devraient commencer à s’inquiéter. L’heure est venue de se lever au caucus et de porter la voix de leurs circonscriptions. Ils seraient mieux de défendre le Québec maintenant plutôt que de le chigner au post-mortem de la prochaine élection, après avoir perdu leur comté.
Sincèrement, ça fait deux grosses claques en deux semaines. La nomination d’une représentante à la lutte à l’islamophobie qui avait insulté les Québécois francophones. Puis une fronde libérale d’opposition à la défense du français. Comment fermer les yeux ?
Justin Trudeau a eu beaucoup de succès au Québec lors de ses trois élections. Encore à l’automne 2021, pour son troisième mandat, il a remporté plus de sièges au Québec que le Bloc.
L’exemple du PLQ !
Monsieur Trudeau a remporté des sièges dans tous les coins du Québec. Il a aujourd’hui des députés à Québec, en Estrie, en Mauricie, en Gaspésie, dans l’Est de Montréal, sur la Rive-Nord et la Rive-Sud. Le Parti libéral du Canada représente plusieurs comtés à nette prédominance francophone.
Si les libéraux fédéraux veulent savoir ce que provoque une coupure avec l’électorat francophone, ils peuvent passer un coup de fil à leurs cousins du Québec. Le PLQ vient d’y goûter ! Ils se sont retrouvés avec des scores de 2-3 % dans plusieurs circonscriptions en région.
Si Justin Trudeau était confiné au même territoire que ce qui reste du PLQ, cela ne lui laisserait qu’une douzaine de sièges au Québec. Bye bye le pouvoir !