Tragédie à Laval: quand le temps s’arrête
Coup d'oeil sur cet article
Mercredi matin, un autobus de la Société de transport de Laval percutait de plein fouet une garderie dans le quartier de Sainte-Rose. Le chauffeur est maintenant accusé de meurtres prémédités, de tentative de meurtre et de voies de fait.
Une tragédie sans nom. Deux enfants sont décédés et six autres ont été blessés. Des parents et des employés de la garderie sont sous le choc. Des intervenants d’urgence sont bouleversés.
Les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau, le maire de Laval Stéphane Boyer et toute la classe politique, en ont été durement ébranlés.
Violence inquiétante
Lorsque des enfants sont victimes d’un acte de violence, le temps s’arrête. L’actualité disparaît. La population retient son souffle. Point.
Parce que selon des témoignages, l’accusé, lorsqu’il a été maîtrisé, était désorganisé et poussait des cris, la première réaction généralisée était de penser à un possible problème de santé mentale.
Parlant des effets délétères de la pandémie sur la santé mentale et d’une montée évidente de la détresse dans nos sociétés, devant une telle tragédie, le maire de Laval s’en est aussi inquiété ouvertement. Ce qui se comprend.
Il est cependant important de dire que seule l’enquête le dira et que la violence s’exerce nettement plus souvent sans lien avec des problèmes de santé mentale.
Solidarité humaine
Il n’empêche qu’au-delà même de cette tragédie, dans nos sociétés riches, les services et les soins en santé mentale manquent dangereusement à l’appel. Plusieurs l’ont souligné et s’en sont inquiétés tout au long de la journée.
Pour le moment, par contre, toutes nos pensées vont aux familles, dont ces parents qui ont perdu leur enfant, soit ce qu’ils ont de plus cher dans la vie.
Nos pensées vont aussi aux employés de la garderie et à tous les intervenants touchés par ce drame épouvantable. Il leur faudra à tous et à toutes beaucoup de soutien psychologique et de solidarité humaine.