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Viols d’ados vulnérables : accusé aux États-Unis, il fuit au Québec

Il a tenté de franchir illégalement la frontière

Douglas Agyeh
Photo tirée du dossier de la cour Douglas Agyeh, un aide-soignant dans une école pour filles au Massachusetts aux États-Unis, est accusé d'avoir violé deux élèves de l'école. Il a fuit la justice américaine en tentant de s'installer au Québec.

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Un aide-soignant accusé d’avoir violé à répétitions des adolescentes vulnérables dans une école du Massachusetts où il travaillait a finalement été arrêté au Québec, où il fait maintenant face à l’extradition.

«Il y a 23 accusations de viols et d’abus sexuels. Il avait reçu l’ordre de remettre son passeport à la cour, son procès était prévu le 30 janvier, mais il a quand même tenté de traverser la frontière deux jours plus tôt», indiquent les autorités américaines dans la demande d’extradition de Douglas Agyeh, déposée ce matin au palais de justice de Montréal.

Agyeh, 43 ans, risquait une longue peine d’incarcération aux États-Unis, advenant qu’il soit reconnu coupable pour les crimes qu’il aurait commis à l’été 2021.

«Employé de confiance»

À l’époque, l’accusé travaillait comme aide-soignant dans une école pour filles vulnérables qui ont des problèmes psychiatriques. En plus d’être aide-soignant, il était même considéré comme « employé de confiance », si bien qu’il était autorisé à recevoir les confidences de certaines élèves.

Et c’est justement cette confiance qui lui aurait permis d’abuser de l’une des deux victimes.

«Il lui donnait toujours un regard sale avant de la toucher, c’est comme ça qu’elle savait ce qu’il allait faire», peut-on lire dans la demande d’extradition.

Agyeh aurait ainsi agressé l’adolescente de 15 ans pendant deux mois, forçant sur elle des gestes sexuels violents et dégradants. Une deuxième victime aurait également été agressée sexuellement, soit dans une salle de lavage, soit dans sa propre chambre.

Mais ce que l’aide-soignant semblait ignorer, c’est que l’école était munie de nombreuses caméras de surveillance, si bien que certains gestes ont pu être captés sur vidéos. 

Fuite par Roxham

Dès que l’école a vu les gestes, une plainte a été déposée à la police. Arrêté le jour même, Agyeh a toutefois pu recouvrer sa liberté sous plusieurs conditions, dont celle de rester aux États-Unis. Or, même si son passeport a été confisqué, ça ne l’a pas empêché de tenter de fuir, à deux jours de son procès.

Et selon les informations obtenues par Le Journal, il a décidé de traverser la frontière en passant par le chemin Roxham. Les autorités américaines étaient toutefois déjà à ses trousses, si bien qu’il a pu être rapidement arrêté.

«Il est présentement détenu au centre de détention de Rivière-des-Prairies», indique une déclaration assermentée de la Gendarmerie royale du Canada.

Comme il n’a pas de statut légal au Canada, Agyeh pourrait être renvoyé dans son pays natal, qui n’a pas de traité d’extradition avec les États-Unis. C’est pour cela que les autorités américaines ont déposé une demande d’extradition en toute urgence, afin de s’assurer de pouvoir juger l’accusé.

Agyeh reviendra à la cour, à Montréal, la semaine prochaine, pour la suite des procédures d’extradition.

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