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Le Panama : des Caraïbes au Pacifique

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Moins couru que son voisin costaricien, le Panama n’a pourtant rien à lui envier! Certes, il faut prendre minimalement une journée pour explorer sa capitale, son centre historique et son canal. Au-delà, le magnifique archipel des San Blas dans la mer des Caraïbes et les étonnantes eaux limpides du côté Pacifique pour admirer la faune maritime constituent des destinations assurant un séjour riche et mémorable. 

LE MAGNIFIQUE ARCHIPEL DES SAN BLAS

UNSPLASH / Alessa Ciraulo

La province de Guna Yala est une comarque formant le territoire autonome des Kunas. Elle comprend les 370 îles des San Blas et une grande partie est située sur le continent au nord-est de l’isthme de Panama.

Certaines des plus belles îles des San Blas ont été aménagées afin d’accueillir les touristes. Attention toutefois, les installations sont beaucoup plus rudimentaires que du côté de Bocas del Toro. Souvent ce ne sont que simples cabines de bambou et de feuilles de palmiers tenues par une famille, et on y trouve bien peu d’activités. Ici, on vient pour se prêter à l’expérience, rentrer en contact avec les Kunas, jouir des eaux turquoise, du superbe sable et se détendre.

UNSPLASH / Niels Van Altena

S’y rendre relève toutefois un peu de la galère. Il est difficile de passer autrement que par les nombreuses agences de voyages qui proposent des forfaits d’un jour, d’une nuit ou plus, et ce même pour les voyageurs les plus aventureux. Les prix comprennent généralement le déplacement en 4X4 aller-retour depuis votre hébergement à Panama City, les déplacements en bateau, les repas, la cabine pour le coucher, etc.

En général, une heure trente environ après votre départ, vous devrez remettre le montant de votre forfait en argent comptant à une personne à une station-service qui sert en somme de point tournant pour les excursions. Ne vous méfiez pas, vous y croiserez beaucoup d’autres voyageurs dans votre situation. Vous emprunterez ensuite une route montagneuse et cahoteuse avant d’arriver à un passage où il vous faudra présenter votre passeport et acquitter une taxe d’entrée de 20$ avant d’entrer en territoire kuna. Une fois rendu au port, un capitaine de bateau kuna vous prendra en charge.

Le jeu en vaut toutefois amplement la chandelle! Sur une île paradisiaque, l’échange avec la communauté, voir les pêcheurs partir en pirogue à l’aube, les repas de poisson, le rire des enfants et les superbes plages apportent une expérience absolument unique et mémorable.

Conseils:

- Plutôt que l’excursion d’une journée, passez minimalement une nuit sur une île pour côtoyer de près la communauté. L’expérience n’en sera que davantage magique!

- Pour assurer un séjour de détente, évitez les week-ends. Certains Panaméens se rendent alors dans les San Blas pour y faire la fête.

- L’organisation est par moment confuse et semble désorganisée. Si vous passez quelques jours, on peut vous déposer sur une île sans trop vous informer du programme le lendemain. Faites confiance, les Kunas sauront vous trouver au bon moment pour vous emmener vous baigner dans une splendide piscine naturelle au beau milieu de la mer ou encore pour vous changer d’île.

Marie-Ève Blanchard

Les Kunas

La communauté indigène des Kunas vit essentiellement de la pêche et de l’artisanat, mais de nombreuses familles vivent aujourd’hui du tourisme. Ils parlent le kuna et certains l’espagnol. Lors de votre passage, vous échangerez principalement avec les hommes. Surtout, n’oubliez pas, ils sont chez eux! Ne prenez pas les enfants et les femmes en photo sans autorisation, ils vous demanderont peut-être de l’argent, et les mamies refuseront presque systématiquement.

LE PACIFIQUE AUTREMENT

Courtoisie Expedicion Coiba

La plupart des grandes chaînes hôtelières se sont installées au sud-ouest de Panama City, dans la province de Coclé à Playa Blanca. On y trouve encore quelques plages un peu plus sauvages telles que la belle plage de sable blanc de Santa Clara, mais pour vivre davantage d’authenticité, on peut se rendre du côté de Santa Catalina, village de pêcheurs aux abords du golfe de Chiriqui et nouvelle destination émergente.

Marie-Ève Blanchard

Attention, ici ce n’est pas la beauté des plages qui prime, quoique la longue Playa Estero avec son beau sable noir est jolie. La destination attire surtout en raison de son cadre idyllique et de ses vagues parfaites pour les amateurs de surf, même débutants. Elle tend aussi à être prisée par les amateurs de yoga et à se développer. On aime l’énergie qui y circule, l’échange pêle-mêle avec la population locale et les pêcheurs et la vie qui prend place le soir sur la plage de Santa Catalina alors que les Panaméens jouent au volley-ball et au soccer sur fond de coucher de soleil.

Le parc national de Coiba, paradis pour la plongée

Marie-Ève Blanchard

À quelques encablures de Santa Catalina, 38 îlots et zones marines environnantes dans le golfe de Chiriqui protège l'île de Coiba. C’est l’une des réserves protégées les plus importantes du pays qui contient le plus grand récif de corail dans le Pacifique tropical oriental. Les îlots sont bordées d’étonnantes eaux turquoise et limpides évoquant celles des Caraïbes qui attirent les plongeurs.

Quelques adresses:

-Plusieurs centres de plongée de Santa Catalina offrent cours et excursions de plongée sous-marine ou en apnée. Nous avons testé celui de Expedicion Coiba pour une journée en apnée. Verdict: 3 superbes plongées en compagnie de requins à pointes blanches, de gigantesques tortues de mer et de multitudes de bancs de poissons colorées et des haltes sur des îles, dont une absolument paradisiaque pour s’y détendre et se baigner. On a apprécié le professionnalisme de l’équipe et d’être en petit groupe pour vivre l’expérience. Magnifique! (Expedicion Coiba, www.expedicioncoiba.com)

Courtoisie Expedicion Coiba

-Pour l’hébergement, le village de Santa Catalina regorge surtout d’auberges de jeunesse. Du côté de Playa Estero, l’hôtel Oasis Surf Camp est tout seul en bord de plage et propose des petites cabanes individuelles. On peut y louer une planche ou prendre des cours de surf pour s’initier. facebook.com/hoteloasissurfcamp

 La vallée d’Antón

Courtoisie Rachel Latour, Découverte Monde

Nichée dans le cratère d’un volcan endormi, la vallée d’Antón constitue un bel arrêt entre les deux côtes du Panama. On s’y rend pour le grand air, découvrir les espèces endémiques de la faune et de la flore, dont la fameuse grenouille dorée, et pour y pratiquer la randonnée.

Les deux randonnées les plus populaires sont celles vers le Cerro Gaital, le plus haut de la vallée à 1185 mètres, et l’India Dormida. Avec ses crêtes verdoyantes, cette dernière a d’étonnants airs auvergnats et offre un magnifique panorama sur l’immense cratère dans lequel s’est établie la ville d’Antón.

Panama: infos pratiques

Quand y aller

  • La meilleure période est lors de la saison sèche, de janvier à avril. De mai à mi-décembre, durant la saison des pluies, les orages d’après-midi sont fréquents, presque quotidiens.

Se déplacer

  • Tout comme au Costa Rica, des services de navette sont en général disponible depuis certains hôtels et auberges de jeunesse. Les coûts demeurent toutefois très élevés. Privilégiez le transport par autobus lorsque possible ou la location de voiture. Ex : Un trajet de Panama City à Santa Catalina en navette (6 heures approximativement) coûtera environ 85$ USD par personne alors qu’il reviendra à 14$ en autobus (7 à 8 heures).

Monnaie

  • La devise officielle est le balboa, mais cette dernière est à parité avec le dollar américain. On vous remettra parfois en monnaie des pièces de 1 balboa (équivalent en 1$USD), mais vous n’aurez besoin que des billets américains.

Le pourboire

  • Il est d’usage de laisser un pourboire de 10% au restaurant.

Se rendre au Panama

  • Copa Airlines propose régulièrement des vols directs à Panama City (PTY) depuis Montréal.
  • Air Transat et Sunwing offrent des vols directs jusqu’à avril depuis Montréal à l’aéroport Río Hato (RIH) dans la région de Playa Blanca sur la côte Pacifique.
  • Depuis décembre dernier, Sunwing propose des vols directs de Québec (YQB) à Río Hato (RIH). www.copaair.com, www.airtransat.com, www.sunwing.ca

UNSPLASH / Angel Silva

Marie-Ève Blanchard

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