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Un couple «pris en otage» par des installateurs de piscine obtient 18 500 $ en dédommagement

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Dominic Flamand (gauche) est propriétaire de Piscines Élégance alors que Patrick Laurendeau (droite) est propriétaire de l'entreprise Excava-Plus.
PHOTOS TIRÉES DES PAGES FACEBOOK DE DOMINIC FLAMAND ET PATRICK LAURENDEAU Dominic Flamand (gauche) est propriétaire de Piscines Élégance alors que Patrick Laurendeau (droite) est propriétaire de l'entreprise Excava-Plus.

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Un couple a obtenu gain de cause devant le tribunal et devra être dédommagé par Piscines Élégance, cette entreprise de Québec qui aurait menacé des clients qui refusaient de payer les dizaines de milliers de dollars en extra lors de l’installation de leur piscine.  

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Le juge Sylvain Provencher, de la Cour supérieure, a condamné jeudi dernier Piscines Élégance à verser plus de 18 500 $ à ce couple de l’Estrie qui affirmait avoir été lésé par la compagnie pilotée par Dominic Flamand. 

L’expérience vécue par ce couple est similaire à ce qui a été rapporté par notre Bureau d’enquête, qui révélait à la fin janvier que Dominic Flamand et son sous-traitant Patrick Laurendeau, un ancien trafiquant de drogue à la tête d’Excava-Plus, auraient fait vivre un cauchemar à plusieurs clients lors de l’installation de leur piscine creusée.  

Selon la poursuite, le couple a acheté en avril 2022 une piscine en fibre de verre, installation comprise, pour la somme de 38 774, 18 $.  

Menaces

Dès le début des travaux le mois suivant, Piscines Élégance a réclamé des extra de près de 35 000 $, sans quoi elle menaçait de « quiter les lieu avec un trou dans votre cours de la pierre en profusion ainsi qu une piscine restant sur votre terrain » [reproduction intégrale]. 

Se disant «pris en otage», les clients, qui se trouvaient alors à l’extérieur du pays, ont accepté de verser 3000 $. À l’automne, Piscines Élégance levait une hypothèque légale sur leur résidence, ainsi prise en garantie pour acquitter le reste des extra chargés. Les propriétaires ont contesté cet avis, la qualifiant de méthode d’intimidation. Non seulement ils estimaient avoir payé ce qu’ils devaient à l’entreprise, mais ils lui réclamaient au surplus plusieurs milliers de dollars en dommages et remboursement. 

Procédure abusive

L'audition du dossier s'est tenue devant la Cour supérieure le 7 février dernier, en l'absence de Piscines Élégance.

Le juge Provencher a donné raison au couple, qui n’aura pas à verser un sou de plus à Piscines Élégance. Le magistrat ordonne que soit radié l’avis d’hypothèque légale émis sur la résidence du couple, une procédure considérée abusive et illicite dans le jugement. 

Au chapitre des dédommagements, Piscines Élégance a été condamnée à verser aux clients une somme globale de 18 500 $ pour abus de droit, dommages moraux et punitifs, entre autres. 

Rappelons qu’au moins une douzaine de poursuites au civil impliquant Piscines Élégance se trouvent actuellement devant les tribunaux et n’ont toujours pas connu de dénouement. 

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