Voici 8 produits de consommation fortement touchés par l'inflation
Des prix encore récemment inimaginables dans toutes les allées des épiceries
Coup d'oeil sur cet article
L’inflation ralentit, mais les consommateurs à l’épicerie ne le sentent pas. Il suffit d’une rapide visite dans les allées pour constater que les prix connaissent une hausse beaucoup plus forte que ce qu’indiquent les statistiques.
• À lire aussi: Un temps des Fêtes qui a pesé lourd financièrement
« L’économie va d’un côté pendant que les prix à l’épicerie vont de l’autre. C’est ça qui est inquiétant », résume Sylvain Charlebois, spécialiste des questions alimentaires.
C’est aussi la première fois depuis le début de 2020 que le taux d’inflation alimentaire du Canada dépasse celui des États-Unis (augmentation de 10,1 % au sud de la frontière en janvier contre 10,4 % au nord).
« Au sein du G7, le Canada n’est plus premier de classe en matière d’inflation alimentaire », puisqu’en plus des États-Unis, le Japon fait aussi mieux.
Laitue à 3,49 $, céleri à 4,99 $, haricots verts à 5,99 $/lb, paquet de six bagels à 6,49 $, bidon de 3 litres d’huile de tournesol à 21,99 $... les exemples pleuvent de prix qu’on n’aurait même pas pu imaginer il y a à peine 24 mois.
Pour certains produits de tous les jours, les hausses vont de 20 % à 50 % en 12 mois.
Directions différentes
L’inflation et le prix de la bouffe continuent d’ailleurs de prendre des chemins différents.
La hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) a été de 6,2 % en janvier au Québec, indiquent les données de Statistique Canada, contre 6,3 % en décembre.
Le prix des aliments, lui, a bondi de 11,4 % à l’épicerie, contre 10,5 % en décembre.
Quatorzième mois de suite
Ça fait maintenant 14 mois consécutifs que le prix de la nourriture augmente plus vite que tout le reste.
- Écoutez la chronique économique de Michel Girard au micro de Philippe-Vincent Foisy, tous les jours sur les ondes de QUB radio :
La dernière fois que le taux d’inflation alimentaire a été plus bas que le taux d’inflation remonte à novembre 2021.
En janvier, ce fut le mois des produits de boulangerie (+15,5 %), des produits laitiers (+12,4 %) ainsi que des légumes frais (+14,7 %), trois catégories d’aliments où la hausse des prix s’est accélérée.
Et ça va encore empirer
Et ce sera pire en février, du moins pour les produits laitiers, car la hausse entrée en vigueur le 1er février n’est pas encore tenue en compte dans l’indice des prix à la consommation.
« Attachez vos culottes ! » illustre M. Charlebois.
Coût des hypothèques
Les hausses de taux d’intérêt représentent l’autre important facteur qui nourrit l’inflation.
Le coût des hypothèques a augmenté de pas moins de 21,2 % au Canada entre janvier 2022 et janvier 2023 (18 % en décembre).
• À lire aussi: Où est-il plus cher de se loger au Québec?
Des signes encourageants
C’est le troisième mois consécutif que l’on assiste à un ralentissement de la hausse des prix.
L’inflation est passée de 7 % en août, à 6,9 % en septembre et en octobre, à 6,8 % en novembre, à 6,3 % en décembre et maintenant à 5,9 % en janvier.