Inclusion au hockey: colère, frustration et déception pour Caroline Ouellette
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Quand il est question de l’annulation d’un événement en soutien à la communauté LGBTQ+ par les Rangers et les Islanders de New York, Caroline Ouellette baisse les yeux. La peine, la déception, la colère et l’incompréhension se mélangent sur son visage.
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« Si comme organisation, tu dis haut et fort que tu veux rendre le hockey inclusif, il faut le faire, martèle-t-elle. Je comprends qu’il y a toutes sortes d’enjeux de politique, de contrat ou d’association des joueurs, mais avant de prendre cette initiative-là, il faut que tu sois sûr que tout le monde dans ton équipe embarque.
« C’est de valeur parce que je pense qu’on peut assumer que la plupart des joueurs connaissent quelqu’un de la communauté et seraient all in de supporter l’idée que le hockey doit être pour tout le monde », ajoute Ouellette.
L’entraîneuse adjointe de l’équipe canadienne de hockey féminin, rencontrée en marge de la Série de la rivalité face aux Américaines qui connaîtra sa conclusion mercredi soir à Laval, a l’impression de revenir en arrière.
« Avant vraiment de connaître quelqu’un qui vient de la communauté LGBTQ+, les gens ne comprennent peut-être pas ce qu’on traverse, dit Ouellette en passant aux idées de certains membres de sa famille ou de proches avant qu’elle ne fasse son coming out. Il y a encore beaucoup de mentalités à changer. Ça commence avec nous qui devons avoir le courage d’affirmer qui on est et les autres auront le courage de dire que c’est correct. »
Mois de l’histoire des Noirs
En plus d’organiser des événements pour encourager la cause LBGTQ+, des équipes de la LNH en font autant à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs. La semaine dernière, les joueurs du Canadien ont enfilé un chandail conçu par une artiste d’origine haïtienne.
« Personne ne refuserait de porter un chandail en l’honneur du Mois de l’histoire des Noirs en disant que c’est contre sa religion [comme Ivan Provorov, des Flyers]. Mais on se permet de le faire pour la communauté LGBTQ+, ça n’a pas de sens », tonne Dominique Théberge, de l’organisme JAG.
« Ça prouve qu’on est à différents stades d’acceptation des différences, renchéri Ouellette. Pour les deux communautés, c’était difficile il y a plusieurs années. On a fait beaucoup de progrès, mais des leaders doivent se lever. »