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Le roman «Le plongeur» porté au grand écran: une adaptation cinématographique fort bien réussie

Le plongeur
Photo fournie par Immina Films Henri Picard dans Le plongeur.

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Adapter au cinéma un roman qui a connu autant de succès que Le plongeur était forcément un exercice périlleux. Or, en restant fidèle à l’œuvre de l’auteur Stéphane Larue et en transposant merveilleusement bien son énergie trépidante à l’écran, le cinéaste Francis Leclerc a réussi à concocter une adaptation cinématographique très efficace qui devrait combler les attentes des admirateurs du livre. 

Le plongeur nous transporte dans le Montréal nocturne de 2002. 

Étudiant en graphisme au Cégep du Vieux Montréal, Stéphane (Henri Picard), 19 ans, rêve de devenir illustrateur. Mais depuis quelques mois, rien ne va plus pour le jeune homme qui s’est laissé entraîner dans le piège des machines à sous qui pullulent dans les bars montréalais. 

Devenu accro au jeu, Stéphane s’est endetté au point de devoir quitter son appartement sans payer sa part de loyer à son coloc. Mentant sans cesse à ses proches, il a aussi flambé dans les machines de vidéopoker tout l’argent que lui a avancé un groupe de métal afin qu’il conçoive la pochette de leur album. Pour essayer de rembourser ses dettes, il se résignera à accepter un boulot de plongeur à la Trattoria, un restaurant huppé du Plateau Mont-Royal. En tentant d’apprivoiser cette nouvelle job pas reposante, Stéphane fera la découverte de l’univers étourdissant de la restauration et de sa faune bigarrée.  

Effervescence

L’une des grandes forces du livre de Stéphane Larue était de réussir à nous faire vivre la frénésie et le chaos qui régnait dans la cuisine de la Trattoria. En misant sur des plans audacieux et des mouvements de caméra nerveux, Francis Leclerc a bien réussi à transposer à l’écran cette effervescence qui envahit la cuisine dans les moments de rush

Cette folle énergie est amplifiée par une trame musicale explosive à souhait qui réunit plusieurs chansons de grosses pointures du rock et du métal, dont Metallica, Iron Maiden et Radiohead.

Pour son premier grand rôle au cinéma, Henri Picard livre une performance sans fausse note, sous les traits d’un personnage timide et effacé, qui nécessitait une grande retenue. 

Francis Leclerc a réuni autour de lui une distribution jeune et crédible qui apporte beaucoup de fraîcheur à son film. 

Mention spéciale à Charles-Aubey Houde, une des belles découvertes du film, qui sort du lot en campant le cuisinier Bébert, un personnage coloré et plus grand que nature.

  • Le plongeur ★★★★☆

Un film de Francis Leclerc. Avec Henri Picard, Charles-Aubey Houde, Maxime de Cotret et Jade Charbonneau.

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