«Ours sous cocaïne»: le nez dans la poudreuse
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Cette comédie sanglante, déjantée et irrévérencieuse, signée Elizabeth Banks, a tout pour plaire.
C’est l’histoire d’un ours... ça, vous l’aurez deviné avec le titre du film. L’ourse en question – car c’est une femelle – est tombée sur des paquets de cocaïne largués dans la forêt par un trafiquant mort à l’atterrissage. Mort? Oui. Car les cadavres s’accumulent et les membres volent dans tous les sens au cours des 95 minutes de ce «Ours sous cocaïne» complètement fou.
La prémisse de base est presque vraie. Dans les années 1980, un ours (baptisé depuis «Pablo Escobear», les Américains ne manquant parfois pas d’humour) du parc national de Georgie a mis le nez dans des sacs de cocaïne à tel point qu’il a fait une overdose sans, pour autant, tuer qui que ce soit (ce qui n’est, évidemment, pas le cas dans le long métrage).
À l’écran, Sari (Keri Russell, toute de rose fluo vêtue), une mère monoparentale, part à la recherche de sa fille, Dee Dee (Brooklynn Prince) et de Henry (Christian Convery), son camarade d’école, qui ont décidé de ne pas aller en cours précisément le jour où l’ourse est en plein délire de coke. Parallèlement, des trafiquants (O’Shea Jackson Jr., Alden Ehrenreich ainsi que Ray Liotta dans l’un de ses derniers rôles avant sa mort; le film lui est d’ailleurs dédié) veulent récupérer les sacs de drogue et croiseront la route d’une garde forestière (Margo Martindale, absolument hilarante), d’un shérif (Isiah Whitlock Jr.) et de plein d’autres personnages dont le seul intérêt est la manière éminemment grotesque, et donc génératrice de rires, dont ils vont trépasser.
Les producteurs Christopher Miller et Phil Lord, à qui l’on doit des films plus familiaux comme la saga animée «Lego», n’ont pas eu peur de laisser le scénariste Jimmy Warden libre d’imaginer l’intrigue la plus folle qui soit... y compris une scène tordante dans laquelle les deux préados essayent de la cocaïne. La réalisatrice Elizabeth Banks a aussi plongé tête première dans le délire, faisant faire à son ourse de CGI les cascades les plus folles, dont la poursuite d’une ambulance ou l’ascension d’un arbre.
Vous l’avez compris: «Ours sous cocaïne» est un délicieux délire, inconvenant au maximum, qui a l’intelligence de ne pas traîner en longueur et qui fera le bonheur des cinéphiles en mal de divagation enthousiaste.
- Note: 3,5 sur 5
- «Ours sous cocaïne» rugit dans les salles obscures dès le 24 février.