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Féminisme: comment le PLQ et le PQ ont-ils pu tomber dans le piège que leur tendait Ruba Ghazal de QS ?

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À première vue, c’est un débat qui a l’air abscons, abstrait et aussi pertinent que la question de savoir combien d’anges peuvent danser la Macarena sur la tête d’une aiguille.

Mais dans les faits, ce débat a des répercussions bel et bien concrètes.

Je parle de cet affrontement sur la sorte de féminisme que devrait défendre la ministre de la Condition féminine Martine Biron. 

  • Écoutez la rencontre Martineau - Dutrizac diffusée chaque jour en direct 11 h 23 via QUB radio :

LE PANTHÉON DE LA VICTIMISATION

Oui, je sais, cette chicane théorique se déroule 25 000 pieds au-dessus de la tête de la plupart des gens et ne changera rien au prix de la laitue iceberg. 

Mais suivez-moi, vous allez voir, c’est passionnant.

Mardi, Québec solidaire (en compagnie du Parti Québécois et du Parti libéral du Québec, dont on se demande ce qu’ils foutaient dans cette galère) a déposé une motion sans préavis pour que l’Assemblée nationale encourage « l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle ». 

De kessé ?

Qu’est-ce que ça mange en hiver, l’intersectionnalité ?

C’est simple. 

Pour les tenantes du féminisme « traditionnel » (ou « universel »), une femme est une femme, point. Et le féminisme devrait défendre toutes les femmes également. 

Mais les tenantes du féminisme « intersectionnel » comme les membres de QS (et celles du PLQ et du PQ, qui semblent avoir bu le Kool-Aid woke que leur tendait Ruba Ghazal, en pensant sûrement que c’était du Gatorade), les femmes ne sont pas toutes égales. 

Il y a tout en bas les femmes blanches, privilégiées parmi les opprimées. 

Puis, à mesure qu’on grimpe les marches du Panthéon de la victimisation, les femmes noires. Les femmes noires lesbiennes. Les femmes noires lesbiennes musulmanes.

Les femmes noires lesbiennes musulmanes handicapées. Les femmes noires lesbiennes musulmanes handicapées pauvres.

Les femmes noires lesbiennes musulmanes handicapées pauvres trans.

Et, tout en haut du podium, la médaille d’or de la femme exploitée, j’ai nommé la femme noire lesbienne musulmane handicapée pauvre trans migrante. 

Si en plus, elle peut souffrir du cholestérol ou de la goutte, c’est encore mieux. 

Bref, plus tu as de couches de « victime » sur le dos, mieux c’est.

Et plus le gouvernement devrait sortir les griffes pour te défendre.

  • Écoutez la rencontre Gilles Proulx et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 45 via QUB radio :

QU’EST-CE QUE LE PQ FAIT AVEC QS ?

Ça, c’est la version du féminisme que QS (et, bizarrement, le PQ et le PLQ, qui ont décidé de danser le continental au Salon bleu aux côtés de GND) défend. 

Un féminisme coupé en tranches. 

Comme dirait George Orwell dans La ferme des animaux : « Toutes les femmes sont nées égales, mais certaines sont plus égales que d’autres. »

Heureusement, la ministre Martine Biron maintient le cap. Et refuse d’embrasser cette idéologie qui a été déposée par QS pour une seule et unique raison.

Attaquer la loi 21 qui ferait du mal aux femmes musulmanes voilées, exploitées parmi les exploitées.

Que le PQ n’ait pas compris cette manœuvre qui est grosse comme Brendan Fraser dans The Whale est ahurissant. 

C’est ce qu’on appelle se tirer dans le pied. Avec le revolver de QS. 

Bref, chapeau à madame Biron et à la CAQ de se tenir debout, EUX, devant cette initiative woke. 

Qui affaiblit les femmes au lieu de les rendre plus fortes. 

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