Justin Trudeau et l'ingérence chinoise: au diable la sécurité nationale!
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Nous avons eu la confirmation ces jours-ci que la Chine a voulu s’ingérer dans les dernières élections canadiennes.
N’en soyons pas étonnés : la Chine, puissance impériale, mise sur sa diaspora pour promouvoir ses intérêts.
L’Algérie et le Maroc font de même avec les populations algérienne et marocaine en France, et la Turquie, avec les Turcs installés en Allemagne.
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Diaspora
Malgré les grands discours sur le « vivre-ensemble » et la diversité, l’identité d’origine d’une partie minoritaire, mais significative, des populations issues de l’immigration peut se révéler parfois plus forte que leur citoyenneté. Et le pays d’origine peut chercher à les instrumentaliser sans même qu’elles ne s’en aperçoivent.
Il ne s’agit évidemment pas d’accuser de déloyauté une communauté, quelle qu’elle soit. Mais de reconnaître l’existence de cette tension.
Il ne s’agit pas non plus d’accuser les députés visés par la Chine, mais de constater simplement que la Chine a misé sur eux.
Le Canada est un cas particulier, car il se prête particulièrement à ce type d’ingérence.
Le Canada, on le sait, se réclame du multiculturalisme. Il s’agit du principal pilier idéologique du pays.
Cette idéologie a d’abord été mise de l’avant pour neutraliser la nation québécoise. Mais elle a aussi transformé en profondeur l’identité canadienne.
Les Canadiens, dans cette logique, sont invités à se définir d’abord à partir de leur communauté d’origine, et ensuite, à travers leur citoyenneté canadienne.
D’ailleurs, cela se répercute dans l’organisation de la vie politique.
Par exemple, telle circonscription est associée implicitement, ou même explicitement, à la communauté grecque. Telle autre, à la communauté haïtienne. Telle autre, à la communauté italienne. Telle autre, à la communauté chinoise. Et ainsi de suite.
On comprend que ce mode de fonctionnement favorise, justement, les manipulations étrangères. Et plus particulièrement l’ingérence de la Chine, empire ambitieux qui entend peser dans le siècle à venir, et qui est dirigé par une organisation totalitaire, le Parti communiste chinois.
Et pourtant, dénoncer ses manœuvres peut vous valoir l’opprobre de Justin Trudeau. Car comment réagit le premier ministre devant les informations fournies par les services de renseignement, qui lui apprennent l’ingérence chinoise ? Il laisse planer des accusations de racisme antichinois.
Il ne dit pas que les informations rapportées sont fausses. Il se contente de dire qu’il est moralement scandaleux de s’intéresser à cette question, et même, de poser des questions.
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Racisme ?
Au diable la sécurité nationale. Au diable la manipulation possible des élections au service d’une puissance étrangère. La religion diversitaire passe avant tout.
Il faut dire que le Parti libéral du Canada a toujours eu un faible pour le Parti communiste chinois. Pierre Elliot Trudeau, en son temps, était fasciné par la Chine communiste. Alors qu’il vomissait ici sur Maurice Duplessis, il se languissait d’admiration pour Mao. C’est ce qu’on appelle manquer de jugement.
Et aujourd’hui, son fils, malgré tout, malgré le mépris de la Chine, malgré son hostilité semi-déclarée, ne parvient pas à lui tenir tête. Et préfère sermonner les Canadiens qui s’indignent de voir ainsi leur sécurité piétinée.