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Des femmes impliquées dans le monde du quad

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Les femmes se sont taillé une place dans le monde du quad, un secteur d’activités qui était plutôt masculin dans le passé. Selon les chiffres fournis par la Fédération québécoise des clubs quad, elles représentent environ 30 % des quadistes au Québec. J’ai discuté avec trois d’entre-elles.

SYLVIE LACHAPELLE

Présidente du Club quad de Parent depuis 16 ans, Sylvie Lachapelle invite tous les quadistes du Québec à visiter son coin de pays.
Photo fournie par Sylvie Lachapelle
Présidente du Club quad de Parent depuis 16 ans, Sylvie Lachapelle invite tous les quadistes du Québec à visiter son coin de pays.

Résidente de Parent, elle est présidente du club quad depuis plus de 15 ans.

« J’ai démarré le club quad il y a 16 ans et je suis la présidente depuis ce temps-là. Tout le conseil d’administration du club est composé uniquement de femmes. C’est le seul club de la Fédération opéré par des femmes seulement. Le club compte 300 kilomètres de sentiers. Toutes les semaines, il faut se rendre vérifier la signalisation, l’état des sentiers en général comme les ponceaux, et plus. Je parcours plusieurs milliers de kilomètres par saison. »

Comment ce groupe de femmes en est-il venu à prendre les choses en main ?

« C’est à la suite d’une discussion alors que j’étais propriétaire de l’hôtel à Parent. Nous avons décidé de redémarrer le club qui ne fonctionnait plus depuis plusieurs années. Aujourd’hui, nous pouvons offrir des sentiers de qualité qui sont reconnus. Nous accueillons des quadistes de partout au Québec. Lorsque nous participons à des salons, plusieurs quadistes nous disent être venus chez nous. Nous avons réussi à mettre de l’avant un produit qui fait honneur à Parent. Avec les années, nous avons fait l’achat d’équipements qui nous permettent de très bien entretenir nos sentiers. Nous travaillons beaucoup en collaboration avec le club de motoneige, surtout lorsque vient le temps de réparer des infrastructures. J’invite tous les quadistes du Québec à nous visiter. »

MARIE-JOSÉE SAINT-PIERRE

Marie-Josée Saint-Pierre, la seule agente provinciale pour la Fédération québécoise des clubs quads, lors d’une de ses patrouilles.
Photo fournie par Marie-Josée­­­ Saint-Pierre
Marie-Josée Saint-Pierre, la seule agente provinciale pour la Fédération québécoise des clubs quads, lors d’une de ses patrouilles.

Seule agente provinciale pour la surveillance des sentiers à la Fédération québécoise des clubs quad, cette enseignante de maternelle veut que les gens pratiquent leur loisir de façon sécuritaire.

« J’ai été très bien accueillie dans l’escouade provinciale, parmi tous les patrouilleurs masculins. J’avais de l’expérience déjà comme agente de sentiers dans mon club en Estrie. J’ai prouvé que j’ai ma place. Souvent, lors des sorties, il faut travailler fort physiquement. Je me considère comme très chanceuse parce que lorsque j’ai intégré ma place, tout s’est bien déroulé. Les gars ont été super corrects avec moi. »

Pour elle, l’histoire d’amour avec le quad a débuté tôt. 

« J’ai commencé durant mon enfance alors que mon père m’avait acheté une Honda 86, 125 cc. Je n’avais que 8 ou 9 ans. En 2012, j’ai rencontré mon conjoint, qui était déjà agent depuis plusieurs années. En 2013, je devenais moi-même agente et j’intégrais le conseil d’administration du club. C’est une vraie passion. Je parcours entre 2000 et 4000 kilomètres par saison. Lors des interceptions de quadistes, ça se passe bien. Les gens sont souvent très surpris de voir une femme comme agent. Ils posent souvent des questions. 

« Nous sommes là pour faire de la sensibilisation et non pas uniquement de la répression. Nous partageons la même passion. Notre travail a pour but de faire avancer le monde du quad au Québec. Nous expliquons aux quadistes qu’il faut respecter les règles et que si par exemple ils ont un silencieux qui fait trop de bruit, ils peuvent mettre en péril un droit de passage, privant ainsi tous les autres quadistes de circuler dans le sentier. C’est notre rôle comme agents d’opérer des changements pour le bien collectif. »

SOPHIE SIMARD

Entre deux randonnées, il n’est pas rare que Sophie Simard assiste son mari Dany Gaudreault, administrateur aux opérations du Club Aventure Valin, lorsqu’il surface les sentiers.
Photo fournie par Sophie Simard
Entre deux randonnées, il n’est pas rare que Sophie Simard assiste son mari Dany Gaudreault, administrateur aux opérations du Club Aventure Valin, lorsqu’il surface les sentiers.

Présidente du Club Quad Aventure Valin, Sophie Simard est elle aussi passionnée par son loisir.

« J’ai fait mes débuts à l’époque des trois roues. Il y a 20 ans, après un temps d’arrêt, je suis revenue dans le monde du quad, avec mon premier VTT. Je m’implique dans le club depuis une quinzaine d’années. Je suis présidente depuis 10 ans. Notre club compte près de 1000 membres. Nous avons de la difficulté à avoir de la relève chez nos bénévoles.

« C’est un problème universel dans le milieu. Aujourd’hui, les gens sont très occupés. Ils sont devenus plus des utilisateurs de sentiers que des membres d’un club. Annuellement, je roule plus de 2000 kilomètres. Nous avons 103 kilomètres de sentiers en hiver et 323 en été. Le club s’étend de Chicoutimi-Nord, à Falardeau, Saint-Honoré et Saint-Fulgence. Nous nous rendons aussi jusqu’aux Escoumins à partir des Monts-Valin. Tous nos sentiers sont en nature, avec des paysages uniques dans un milieu forestier. Nos buts sont d’entretenir nos sentiers, de faire de la sensibilisation, surtout sur la vitesse, et d’offrir le meilleur aux quadistes qui nous visitent. Le quad, ça mène à tout. J’ai connu l’amour en quad. »

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