Encore des licenciements chez Sonder
C’est la deuxième fois en 9 mois que l’entreprise fondée au Québec réduit ses effectifs à Montréal et ailleurs
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Le géant californien de la location court terme Sonder, qui a reçu un investissement de 20 millions de dollars américains de Québec en 2020, vient de mettre à pied environ 14 % de son effectif total, dont plusieurs personnes qui travaillent au Québec.
« Environ une douzaine d’employés de Montréal sont touchés par l’annonce de la semaine dernière », a indiqué Fiona Story, porte-parole de l’entreprise, en réponse à une question du Journal.
Les licenciements devraient permettre de réaliser des économies d’environ 10 millions $ US par année, selon un document réglementaire déposé aux États-Unis au début mars.
Le prêt de Québec inutilisé
Sonder, créée au Québec en 2014, mais qui a déménagée à San Francisco en 2017, avait fait l’objet d’une annonce en grande pompe du gouvernement Legault en décembre 2020.
En plus d’un achat d’actions de 20 millions de dollars par Investissement Québec, Québec avait annoncé l’octroi d’un prêt de 30 millions de dollars, dont 5 millions de dollars pardonnables.
L’objectif était alors de financer en partie l’ouverture d’un centre décisionnel de 182 millions de dollars regroupant 700 personnes à Montréal.
« Sonder n’a toujours pas touché au prêt consenti par le gouvernement », a dit Fiona Story.
Parmi les 700 emplois promis, quelque 400 postes en ingénierie informatique, en immobilier et en finance devaient voir le jour, ainsi que d’autres dans un centre d’appel pour la clientèle.
Évasive sur les emplois ici
L’entreprise n’a pas voulu dire si cet objectif était maintenu.
C’est la deuxième fois depuis son entrée à la Bourse en janvier 2022 que Sonder effectue des mises à pied.
En juin dernier, l’entreprise avait déjà remercié 21 % de son personnel, soit 250 personnes.
La moitié des 40 employés mis alors à pied à Montréal par l’entreprise venaient de signer une première convention collective et avaient formé des collègues aux Philippines avant leur départ.
L’entreprise, cofondée par le Québécois Francis Davidson, s’est en outre attiré l’an passé des critiques du Regroupement des comités logements et associations de locataires du Québec (RCLALQ) comme quoi elle causait la perte de logements traditionnels et accaparait le parc locatif.
Le titre de Sonder a perdu près de 80 % de sa valeur depuis un an.
