Le féminisme n’est pas et ne devrait jamais être un combat contre les hommes
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La Journée internationale des droits des femmes est évidemment l’occasion de se rappeler l’importance des batailles menées par nos mères et grand-mères et de dresser le chemin de celui que l’on tracera pour nos filles et nos petites filles.
On se déchire ces temps-ci sur la définition du féminisme et on oppose son universalité au concept d’intersectionnalité. Il s’agit, encore une fois, d’un débat qui occulte l’essentiel et qui dessert la cause du féminisme tout court.
Il est important de sortir des querelles sémantiques et intellectuelles et d’appeler un chat un chat. Considérez-vous que les femmes doivent jouir d’une égalité des chances, sur les plans économiques, sociaux, culturels et juridiques et que le fait qu’elles soient des femmes ne devrait aucunement constituer un obstacle dans l’atteinte de leur plein potentiel ? Si vous avez répondu oui à cette question, vous avez la note de passage pour vous déclarer désormais féministe.
Le féminisme n’est pas et ne devrait jamais être un combat contre les hommes, mais plutôt la bataille pour les femmes et leurs droits. Le féminisme ne devrait pas discriminer, diviser et exclure, il s’agit d’un objectif que toute société, hommes comme femmes, devrait poursuivre.
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Des luttes à mener
Malgré les pas de géants faits durant les dernières décennies, le féminisme a encore de grandes luttes à mener et des acquis à protéger. Le droit à l’avortement notamment doit résister aux tendances populistes qui gagnent du terrain, notamment chez nos voisins du Sud. Et nous pouvons convenir que les femmes ne jouissent pas toutes des mêmes droits. Parlez-en aux fillettes iraniennes qui se font empoisonner, aux femmes afghanes qui ne peuvent plus étudier, aux femmes autochtones, ici même au Québec, qui se font largement plus interpellées par la police sans motif raisonnable, aux femmes salariées qui sont plus victimes de violence au travail et aux femmes musulmanes qu’on empêche de travailler.
C’est en pensant à elles que l’on se doit de continuer à lutter. C’est pour elles que nous n’avons pas le droit d’abandonner.