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Ratés à la SAAQ: des camionneurs craignent de ne pas pouvoir travailler le mois prochain



Camions paralysés, voyages aux États-Unis sur la glace, saignée des revenus... des camionneurs craignent de ne pas pouvoir travailler le mois prochain si le calvaire informatique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) s’éternise. 

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« Si je ne reçois pas mon immatriculation fin mars. Mes opérations sont fermées. Je dois mettre la clé dans la porte jusqu’à ce que je reçoive le nécessaire », a déploré Charles Pellerin, un chauffeur attrapé mercredi sur les routes de l’État de New York.

Pour lui, chaque mois perdu rime avec des pertes de revenus de 30 000 dollars. 

« Ça attaque directement les PME. Je n’ai jamais vu ça un département gouvernemental qui vient geler une industrie au complet », dénonce-t-il. 

Charles Pellerin, chauffeur de camion

À l’Association des routiers professionnels du Québec (ARPQ), son directeur général, Francis Rouleau, va jusqu’à dire qu’« après le 31 mars, ça va être comique à voir ». 

« Tous les camions du Québec sont en renouvellement de plaque au 31 mars prochain », illustre le propriétaire de la flotte de quatre camions Prime Transport. 

« Pour moi, le problème, c’est l’incapacité d’obtenir les points d’inaptitude des chauffeurs [pour les assurances] et leur preuve de paiement de permis », a partagé de son côté Marco Lamoureux, PDG de Sherrington Transport.

« Certains ne pourront plus aller aux États-Unis sans permis ou sans plaque. Des camions seront bloqués. Ils vont perdre des revenus. Ça va briser la chaîne d’approvisionnement », alerte Benoit Therrien, président de Truck Stop Québec. 

Une croix sur les États-Unis

Au Journal, un propriétaire d’une entreprise de transport refusant d’être identifié de peur d’être ciblé par des contrôles excessifs s’est montré très nerveux.

« Aux États-Unis, les policiers n’auront aucune idée des nouvelles règles de la SAAQ. Combien de fois serons-nous arrêtés parce qu’ils verront un véhicule sans plaque ? Pour éviter cela, on ne circulera plus aux États-Unis », a-t-il confié. 

Pour le PDG de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), Marc Cadieux, il faut tout faire maintenant pour éviter le pire. 

« On pourrait avoir des problèmes. À moins qu’une solution que l’on ne connaît pas encore survienne », a-t-il résumé. 

La SAAQ se veut rassurante

Jointe par Le Journal, la SAAQ a voulu se faire rassurante malgré la tempête.

« Ces camionneurs-là seront servis de façon prioritaire s’ils ont besoin de quitter le Québec », a tenu à dire son porte-parole, Gino Desrosiers. 

« Les gens qui ont une obligation professionnelle seront servis en priorité », a-t-il martelé pour tenter de calmer les craintes de certains acteurs de l’industrie.


  • Mercredi, la Fédération canadienne des contribuables (FCC) a exigé « la suspension des frais de renouvellement des permis de conduire de cette année en raison de la panne informatique qui perdure à la SAAQ ».
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