Étude dévastatrice sur l’alcool: les Canadiens vont continuer à boire
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Malgré l’étude dévastatrice sur les effets de l’alcool qui avait fait grand bruit en janvier, les Canadiens ne comptent pas remiser leurs bouteilles de sitôt.
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Selon un sondage mené par Ipsos pour le compte de Global News, 73% des Canadiens ne comptent pas changer leurs habitudes de consommation.
Les répondants se sont aussi montrés particulièrement sceptiques vis-à-vis des conclusions de l’étude, qui estime qu’à partir de seulement deux verres par semaine, l’alcool commence à mettre en péril la santé des buveurs.
Cette position a été rejetée par 61% des hommes et 53% des femmes, qui ont jugé que l’étude publiée par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage des substances (CCDUS) manquait de crédibilité et visait à faire peur aux gens.
Or, en parallèle de ces critiques, 40% des répondants ont tout de même admis qu’ils avaient diminué leur consommation d’alcool depuis le début de l’année, tandis que 20% des Canadiens reconnaissent qu’ils boivent trop.
Selon la recherche du CCDUS basée sur l’analyse de milliers d’études sur les effets de l’alcool, boire de trois à six verres par semaine augmente les risques de plusieurs cancers. Les maladies cardiovasculaires, elles, s’ajoutent à partir de sept verres ou plus par semaine.
Ces quantités sont bien plus faibles que la limite auparavant proposée, par exemple par Éduc’alcool, de trois verres par jour et quinze par semaine pour les hommes et de deux verres par jour et dix par semaine pour les femmes.
L’étude du CCDUS s’est aussi attiré son lot de critiques dans la communauté scientifique et médicale.
«C’est un rapport qui est basé sur une méthodologie douteuse [...] Ils ont éliminé d’excellentes études et en ont gardé d’autres qui étaient plutôt mauvaises sur le plan scientifique», avait notamment dénoncé le cardiologue Martin Juneau en entrevue avec QUB radio en février.
Le sondage a été mené en ligne du 15 et 17 février auprès de 1350 adultes canadiens.