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Un Québécois remporte un Oscar pour la transformation spectaculaire de Brendan Fraser dans «La baleine»

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Le Québec a brillé dimanche soir lors de la 95e cérémonie des Oscars grâce au Montréalais Adrien Morot qui a mis la main sur le prix des meilleurs maquillages et coiffures pour son travail dans le film La baleine. La comédie déjantée Tout, partout, tout à la fois est sortie grande gagnante de la soirée avec une récolte de sept Oscars dont celui du meilleur film. 

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Les experts, qui avaient prédit une razzia de Tout, partout, tout à la fois, ne se sont pas trompés : en lice pour 11 prix, le film de Daniel Kwan et Daniel Scheinert en a finalement raflé sept dont ceux du meilleur film, de la meilleure réalisation et du meilleur scénario adapté. 

Les acteurs Tout, partout, tout à la fois se sont particulièrement illustrés. Michelle Yeoh a remporté l’Oscar de la meilleure actrice tandis que Ke Huy Quan, qui joue son mari dans le film, a été récompensé du prix du meilleur acteur de soutien. 

Michelle Yeoh a été sacrée meilleure actrice.
Photo Getty Images via AFP
Michelle Yeoh a été sacrée meilleure actrice.

« Mesdames, ne laissez personne vous dire que vos belles années sont derrière vous », a lancé Michelle Yeoh, 60 ans, en allant chercher son prix.

Icône du cinéma américain depuis plus de 40 ans, Jamie Lee Curtis a quant à elle mis la main sur le premier Oscar de sa carrière – celui de la meilleure actrice de soutien – grâce à son interprétation d’une fonctionnaire de l’impôt odieuse. 

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Un Québécois brille

La soirée a aussi été fructueuse pour le Québécois Adrien Morot, un spécialiste en maquillage d’effets spéciaux réputé à Hollywood. Le Montréalais a décroché l’Oscar des meilleurs maquillages et coiffures pour son travail dans le film La baleine (The Whale) qui consistait notamment à concevoir le maquillage et les prothèses grossissantes qui ont permis à l’acteur Brendan Fraser de se glisser dans la peau d’un homme pesant plus de 600 livres. 

Photo fournie par A24

Fraser, qui est aussi Canadien, a d’ailleurs remporté l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans le film.

Brendan Fraser était ému de remporter l’Oscar du meilleur acteur.
Photo Getty Images via AFP
Brendan Fraser était ému de remporter l’Oscar du meilleur acteur.

Adrien Morot avait déjà été nommé aux Oscars en 2011, pour sa participation au film Le monde de Barney. Il était toutefois reparti bredouille cette année-là. 

Getty Images via AFP

C’est la seconde année d’affilée qu’un artiste québécois monte sur la scène du Dolby Theatre pour cueillir un Oscar, après Patrice Vermette, récompensé l’an passé du prix de la meilleure direction artistique pour son travail dans Dune. Le film de science-fiction de Denis Villeneuve avait récolté au total six Oscars.

Le Québécois Adrien Morot, Anne Marie Bradley et Judy Chin ont décroché des statuettes pour La Baleine (maquillage et coiffure).
Photo Getty Images via AFP
Le Québécois Adrien Morot, Anne Marie Bradley et Judy Chin ont décroché des statuettes pour La Baleine (maquillage et coiffure).

Parmi les autres films qui se sont illustrés dimanche, mentionnons le drame de guerre allemand à l’Ouest, rien de nouveau, qui a amassé quatre prix dont celui du meilleur film international.

Soulignons aussi que la cinéaste canadienne Sarah Polley a mis la main sur l’Oscar du meilleur scénario adapté pour son film Ce qu’elles disent.

Kimmel se moque de la gifle

Jimmy Kimmel
Photo Getty Images via AFP
Jimmy Kimmel

De retour comme maître de cérémonie après avoir animé le gala en 2017 et en 2018, Jimmy Kimmel a été excellent. Arrivé en parachute sur scène – un clin d’oeil à Top Gun – l’animateur a livré un monologue d’ouverture mordant et drôlement efficace, dans lequel il a servi quelques pointes amusantes à Tom Cruise et James Cameron, absents tous les deux de la cérémonie.  

Kimmel n’a pas tardé non plus à aborder l’éléphant dans la pièce : la fameuse gifle assénée sur scène par Will Smith à Chris Rock. L’animateur a rappelé qu’une équipe de crise était présente en coulisse pour éviter qu’un autre incident du même genre se produise cette année.

« Mais sachez que si quelqu’un dans cette salle commet un acte de violence, il recevra l’Oscar du meilleur acteur et il aura l’autorisation de faire un discours de 19 minutes », a-t-il ajouté pince-sans-rire.

LES GAGNANTS DES OSCARS 2023

Meilleur film
Tout, partout, tout à la fois

Meilleure réalisation
Daniel Scheinert et Daniel Kwan, Tout, partout, tout à la fois

Meilleur acteur
Brendan Fraser pour La baleine

Meilleure actrice
Michelle Yeoh, pour Tout, partout, tout à la fois

Meilleur acteur de soutien
Ke Huy Quan, pour Tout, partout, tout à la fois

Meilleure actrice de soutien
Jamie Lee Curtis, pour Tout, partout, tout à la fois

Meilleur film international
À l’Ouest, rien de nouveau, par Edward Berger (Allemagne)

Meilleur film d’animation
Pinocchio, par Guillermo del Toro, Mark Gustafson, Gary Ungar et Alex Bulkley

Meilleure bande originale
À l’Ouest, rien de nouveau, par Volker Bertelmann

Meilleure chanson originale
Naatu Naatu, par Rahul Sipligunj et Kaala Bhairava pour RRR

Meilleur court métrage d’animation
The Boy, the Mole, the Fox and the Horse, par Charlie Mackesy et Matthew Freud

Meilleur film documentaire
Navalny, par Daniel Roher

Meilleur court métrage de fiction
An Irish Goodbye, par Tom Berkeley et Ross White

Meilleur scénario original
Tout, partout, tout à la fois, par Daniel Kwan et Daniel Scheinert

Meilleur scénario adapté
Ce qu’elles disent, par Sarah Polley

Meilleure direction de la photographie
James Friend pour À l’Ouest, rien de nouveau

Meilleurs effets visuels
Avatar : la voie de l’eau

Meilleur montage
Tout, partout, tout à la fois, par Paul Rogers

Les perdants de la soirée

Angela Bassett

Photo Getty Images via AFP

Royale en Ramonda dans Black Panther : Longue vie au Wakanda, l’actrice de 64 ans n’est pas repartie avec la statuette de la meilleure actrice de soutien, l’Académie des Oscars lui préférant Jamie Lee Curtis pour sa performance dans le Tout, partout, tout à la fois complètement fou de Daniel Kwan et Daniel Scheinert. 

Ce n’est donc pas cette année que l’interprétation d’un personnage de l’Univers cinématographique de Marvel (UCM) sera oscarisée pour la première fois.

Mandy Walker

Photo Getty Images via AFP

La directrice de la photographie Mandy Walker, qui signe le Elvis de Baz Luhrmann n’est pas devenue la première femme à remporter un Oscar dans cette catégorie, l’Oscar allant à James Friend pour À l’Ouest rien de nouveau

L’Australienne, qui a œuvré notamment dans Mulan et Les figures de l’ombre a néanmoins été récompensée par la American Society of Cinematographers le 5 mars dernier, devenant la première femme à obtenir cette récompense. 

Steven Spielberg

Photo AFP

Les Fabelman, long métrage semi-autobiographique de Steven Spielberg — cinéaste lauréat de trois Oscars au cours de sa carrière — et qui met en vedette Michelle Williams et Paul Dano dans les rôles de ses parents, était en nomination pour sept Oscars. 

Par contre, le film n’a pas réussi à séduire les membres de l’Académie des prix les plus prestigieux de l’industrie du cinéma, Les Fabelman étant reparti bredouille. 

Au box-office, le film n’avait pas non plus convaincu les cinéphiles puisqu’il n’a généré que 38 millions $ US de recettes pour un budget de production de 40 millions de dollars américains, soit un peu plus de 54 M$ canadiens.

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