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La Russie va réprimer la critique des groupes armés comme Wagner

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 Les députés russes ont voté mardi un texte punissant avec de lourdes peines de prison le fait de «discréditer» les groupes armés comme Wagner, mesure déjà en vigueur concernant l’armée russe et qui sert à réprimer les détracteurs de l’offensive en Ukraine. 

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Les sanctions pénales réprimant «le fait de discréditer des forces armées de la Russie sont étendues aux formations de volontaires, aux organisations et aux personnes physiques qui apportent une assistance aux forces armées pour effectuer leur mission», a indiqué la Douma, la chambre basse du Parlement, sur son site.

«Tous ceux qui aujourd’hui risquent leur vie pour assurer la sécurité du pays et des citoyens sont protégés des provocations et des mensonges» avec cette loi, a estimé le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, précisant que les «sanctions seront lourdes, jusqu’à 15 ans de privation de liberté».

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Les groupes armés privés sont au cœur du dispositif militaire russe en Ukraine. Le groupe Wagner, qui a notamment recruté massivement dans les prisons russes, mène ainsi la charge à Bakhmout, épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine.

Mais Wagner, qui agit avec une autonomie assez large sur le terrain, entretient des relations tendues avec l’état-major et le ministère de la Défense, les accusant d’incompétence, voire de trahison du fait du manque d’approvisionnement de munitions d’artillerie.

Ce groupe armé privé, dirigé par Evguéni Prigojine, est aussi présent sur d’autres continents, en particulier en Afrique, pour, selon ses détracteurs, y mener les basses œuvres du Kremlin.

Peu après le début de son offensive contre l’Ukraine, la Russie a introduit une série de sanctions pénales pour réprimer toute forme de critique à l’égard de l’armée.

Des opposants de renom et de simples citoyens ont été arrêtés, et certains déjà jugés et condamnés pour leurs critiques, à l’instar d’Ilia Iachine, condamné en décembre à huit ans et demi de prison.

Une autre figure de l’opposition russe, Vladimir Kara-Mourza, est jugée depuis lundi et risque jusqu’à 25 ans de prison. Il est accusé de haute trahison et d’avoir diffusé de «fausses informations» sur l’armée.

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