Montréal: une campagne pour décriminaliser la possession simple de drogues
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Une coalition d’organismes demande à l’administration de la mairesse Valérie Plante de suivre l’exemple de Vancouver et de Toronto pour décriminaliser la possession simple de drogues.
Pour ce faire, la Coalition Ville sans surdoses a lancé mardi sa campagne «Décriminaliser les drogues, sauve des vies», soutenue par une pétition ouverte aux citoyens pour exhorter la Ville de Montréal de décriminaliser la possession de drogues sur son territoire.
Concrètement, la pétition réclame des élus municipaux qu’ils fassent une demande formelle d’exemption à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances auprès du gouvernement fédéral.
Depuis le 31 janvier 2023, en Colombie-Britannique, il est désormais permis de posséder 2,5 grammes d’opioïdes, de cocaïne, d’ecstasy ou de méthamphétamine sans risquer d’être arrêté par la police.
L’OBNL estime que les surdoses ont atteint des proportions alarmantes au Québec, causant 490 morts entre juillet 2021 et juin 2022, ce qui aurait pu être évité, car la décriminalisation réduit le nombre de surdoses.
«La réduction des méfaits permet d’aborder la crise des surdoses comme ce qu’elle est, soit une problématique de santé publique», a affirmé Chantal Montmorency, directrice générale de l’AQPSUD et porte-parole de la Coalition Ville sans surdoses.
«La décriminalisation des drogues permet de réduire le nombre de surdoses mortelles, de faciliter l’accès aux services pour les personnes qui consomment, d’enrayer la propagation du VIH et de l’hépatite C et de réduire la stigmatisation associée à la consommation» a-t-elle dit.
«Montréal [...] n’est pas disposée à utiliser ses pouvoirs en tant que municipalité pour demander une exemption et s’assurer que la possession de drogues soit effectivement décriminalisée sur son territoire», a ajouté Martin Pagé, directeur général de Dopamine.