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Aide médicale à mourir: Jennifer Maccarone «inquiète» pour ses enfants

La députée libérale Jennifer Maccarone
Photo d'archives, Simon Clark La députée libérale Jennifer Maccarone

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La députée libérale Jennifer Maccarone s’inquiète que ses enfants autistes n’aient pas les mêmes droits que les autres Québécois eu égard à l’aide médicale à mourir. Elle réclame un forum d’expert pour examiner la question des handicaps neuromoteurs qui est au cœur du projet de loi de la ministre Bélanger.

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Mère de deux enfants autistes, Mme Maccarone a confié avoir des appréhensions à propos du moment où elle ne sera plus là pour ses enfants.

«J’ai horreur de penser de voir mes enfants en train de souffrir alors qu’ils n’auront pas accès aux mêmes droits et aux mêmes soins que les autres Québécois», a-t-elle dit avec une émotion dans la voix, lors d’un point de presse, jeudi matin.

Elle estime toutefois que l’aide médicale à mourir est un sujet «très sensible» et «très humain», et elle déplore qu’il n’y ait «jamais eu de débat à l’Assemblée nationale» sur l’application de cette procédure aux personnes en situation de handicap.

«Il faut avoir plus d’information, il faut entendre des experts», a-t-elle martelé, soulignant que des forums ont déjà eu lieu à propos des demandes anticipées, de la santé mentale et du cannabis. «Je ne comprends pas pourquoi on n’irait pas de l’avant avec un forum.

Une demande «précipitée», réagit Sonia Bélanger

La ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, s’est dite «surprise» par la demande de Jennifer Maccarone.

«On commence nos travaux à la commission parlementaire. On débute d’ailleurs nos consultations particulières. On fait un travail très rigoureux d’examiner les mémoires, de rencontrer les différents groupes, alors je suis un peu surprise de ça ce matin», a-t-elle dit à son entrée au Salon bleu.

Néanmoins, Mme Bélanger insiste qu’elle «ne ferme la porte à rien». «Mais on est au jour deux de la commission parlementaire (...). C’est un petit peu précipité», a-t-elle nuancé.

Le projet de loi de la ministre Bélanger propose d’élargir l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant d’une maladie grave et incurable, ainsi qu’aux personnes atteintes par un trouble neuromoteur.

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